Alors que plusieurs signataires de l'appel à la marche contre l'islamophobie, ce dimanche à Paris, ont finalement annoncé qu'ils renonçaient à y participer, dont François Ruffin et Adrien Quattenens pour la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon a, lui, assumé sa signature «au nom du texte réel et du contexte cruel». «Pour ma part je signe un texte pour ce qu'il y a dans le texte et pas en raison de ceux dont je découvre ensuite qu'ils l'ont également signé», écrit-il dans un post de blog, relayé par Libération. Quant aux «lois liberticides» évoquées par l'appel à manifester, qui a fait grincer des dents, Jean-Luc Mélenchon regrettent qu'elles ne soient pas nommées : «Cela permettrait de clouer le bec à ceux qui semblent vouloir oublier le contenu récent des lois sur l'état d'urgence qui permettent tous les abus ou celle du Sénat contre le seul voile des parents accompagnatrices bénévoles de sorties scolaires.» De son côté, le député LFI Eric Coquerel a réaffirmé, dans une tribune publiée hier dans Libération, sa présence à cette marche, refusant de tourner le dos à la seule initiative politique contre cette forme de racisme. «Le 28 mars 2018, après la mort de Mireille Knoll, j'ai marché contre l'antisémitisme à l'initiative du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France, ndlr). S'y trouvaient des forces et personnes aux antipodes de mes idées, y compris Marine Le Pen. Personne ne m'en a fait le reproche», rappelle-t-il dès les premières lignes. «A mes yeux, le propre d'un militant politique est de ne pas rester figé dans une négation du réel et d'être à l'écoute de ceux qui sont opprimés. Des digues ont sauté en grand : c'est bien au nom de leur religion que des millions de nos concitoyens sont aujourd'hui discriminés», soutient notamment Eric Coquerel, assurant ainsi qu'il marchera, le 10 novembre, «avec des personnalités proches et d'autres éloignées de [ses] combats politiques».