Après avoir porté devant la quatrième commission de l'Assemblée générale de l'ONU, l'affaire d'El Khalil Ahmed, un ancien dirigeant du Polisario disparu depuis 2009, l'avocat français Me Hubert Seillan compte saisir la Cour pénale internationale (CPI) et le comité des droits de l'Homme à Genève sur ce cas de disparition forcée jamais élucidé. «J'en suis actuellement à envisager de déposer plainte à la Cour pénale internationale», affirme-t-il dans une déclaration à la MAP. Mandaté par la famille du disparu, l'avocat à la Cour d'appel de Paris a interpellé, récemment, la quatrième Commission au sujet du sort de son client El Khalil Ahmed . «El Khalil Ahmed était en dénonciation de l'appareil lorsqu'on l'a arrêté. Depuis, on ne l'a plus jamais revu», confie Me Hubert Seillan à l'agence MAP. Dans sa plaidoirie, il affirme que son devoir le pousse à lancer «un appel urgent, immédiat et solennel» à la Commission de l'Assemblée générale, pour «prendre acte de ces exactions et pour que justice soit faite au nom d'El Khalil Ahmed et des autres personnes soumises à ces violations». «Le Polisario prouve, par ses actions, son profond déni des droits de l'Homme. Nous devons collectivement condamner cette disparition et de telles pratiques», a plaidé l'avocat français pour qui «le silence face à cette tragédie humaine est contraire aux responsabilités et aux engagements que nous portons collectivement». Mais conscient que l'ONU n'a pas de pouvoir de coercition, ni un pouvoir de contrainte dans ce genre d'affaires, l'avocat a décidé de frapper à d'autres portes. «J'en suis actuellement à envisager de déposer plainte [également] à Genève au comité des DH de l'ONU», affirme-t-il.