Saïd Namouh, Marocain de 37 ans a été condamné ce mercredi à la réclusion à perpétuité par le Tribunal fédéral de Montréal. Celui qu'on appelait aussi le « terroriste de Maskinongé » a été reconnu coupable de complot terroriste, et de liens avec une branche d'Al-Qaïda. Saïd Namouh avait été arrêté en 2007, au Québec suite à une enquête internationale dont il faisait l'objet. Suspecté d'appartenir à une branche d'Al-Qaïda projetant des attentats terroristes en Allemagne et en Autriche, il avait été reconnu coupable le 1er octobre dernier de 4 chefs d'accusations figurant dans la loi anti-terroriste canadienne. Il lui était notamment reproché le complot à l'engin explosif, la participation aux activités d'un groupe terroriste, la facilitation d'une activité terroriste et l'extorsion en association avec un groupe terroriste, révèle le site canadien Canoë.ca La raison principale de la condamnation de Namouh serait, selon le quotidien français Le Monde, le "complot visant à faire exploser un engin dans un lieu public". Ses complices seraient, selon la même source, 3 militants d'Al-Qaïda arrêtés en Autriche. Les pièces à conviction de ses liens présumés avec le réseau terroriste seraient pour l'essentiel, des messages qu'il aurait échangés, et qui illustraient selon Le Monde « sa volonté de commettre des actes terroristes, voire de jouer un rôle de kamikaze ». Selon Canoë.ca, Namouh aurait dans ses messages manifesté l'intention de se rendre au Maghreb et en Egypte pour y rencontrer un co-conspirateur. L'enquête menée aurait également révélé des liens entre l'accusé et le "Front médiatique global islamiste", considéré comme l'un des canaux d'expression d'Al-Qaïda sur internet. D'après Radio Canada, 31 conversations entre l'accusé et le groupe auraient été passées au peigne fin par les enquêteurs. Namouh aurait même selon Canoë.ca, posté pour cette branche d'Al-Qaïda, une vidéo dans laquelle il expliquait comment fabriquer une bombe et à quel endroit la faire exploser pour tuer un maximum de victimes. Devant autant de preuves matérielles, c'est donc la prison à perpétuité qui a été retenue contre Saïd Namour. «Il n'y a pas d'indice de réhabilitation possible. Il demeure dangereux. Il doit être écarté de la société. On ne sait d'ailleurs pas quand, si jamais, il cessera d'être dangereux » a déclaré le juge Claude Leblond, qui a rendu le verdict. De plus, le condamné ne pourra demander la liberté conditionnelle qu'après avoir purgé 10 ans d'emprisonnement précise-t-il. Radio Canada précise toutefois que dans la mesure où Namouh a été arrêté en 2007, il peut demander la liberté conditionnelle dans 7 ans. Aucune mesure d'appel n'est prévue pour l'heure par l'avocat de la défense. Ce dernier envisagerait dans l'immédiat, d'examiner en profondeur l'intégralité des 31 pages de la décision de justice, afin de se décider su la probabilité de faire appel. Pendant ce temps, son client, considéré comme dangereux, et n'ayant pas la nationalité canadienne, risque l'extradition vers le Maroc, précise Radio Canada. Triste record, celui qui s'apprête à devenir persona non grata au pays de l'érable, est le premier à écoper de la peine à perpétuité dans la province du Québec. Sur le même sujet : :: Canada: un Marocain devant la justice pour complot terroriste :: Canada: Saïd Namouh n'obtient pas gain de cause :: Canada : Saïd Namouh reconnu coupable de complot terroriste