Publié chaque année par la Harvard Business School, le «Social progress index» classe 149 selon le progrès qu'ils ont enregistré en termes de sécurité sociale et de garantie à l'accès des services de base, ce qui fait défaut dans le cas du Maroc, notamment au niveau de la qualité de l'enseignement supérieur. Sur 149 pays classés par la Harvard Business School dans la dernière édition de son «Social progress index», le Maroc occupe la 82e place avec un score de 66,4 points sur 100. Ainsi, le pays a chuté de six places par rapport à 2018, lorsqu'il était classé 76e mondial, sur la base de l'efficacité de ses services sociaux et leurs garanties d'accès aux citoyens. En effet, cet indice du progrès social classe les pays en fonction des résultats liés à l'environnement social, sur la base d'indicateurs économiques couramment utilisés à cet effet, tels que le PIB ou le revenu par habitant. Cet indice suit les principes énoncés par l'économiste Joseph Stiglitz, prix Nobel de l'économie, sur la manière de mieux mesurer le bien-être et la qualité de vie des sociétés. Ainsi, l'indice est évalué à travers des indicateurs principaux, sur la base de trois critères, à savoir les besoins fondamentaux en nutrition, eau et abri, le bien-être en matière d'accès aux connaissances de base, la situation des télécommunications et les conditions environnementales, ainsi que les possibilités englobant droits politiques, libertés, tolérance, discrimination et enseignement supérieur. Le Maroc enregistre des hauts et des bas En ce qui concerne les principaux indicateurs, le Maroc s'est classé à la 66e position de l'indice des besoins humains fondamentaux, avec un total de 84,15 points, les meilleurs scores étant ceux les plus proches de 100. Par ailleurs, il occupe la 90e place mondiale au niveau du second critère où il obtient 65,95 et la 92e position pour le troisième. Le logement est l'un des indicateurs les mieux notés du pays, avec un total de 93,40 sur 100. La nutrition et les soins médicaux de base arrive en second plan avec 87,66 point, l'eau et l'hygiène suivent avec un indice de 81,17, devançant la notation relative à l'accès à l'information et à la communication (75,89 points) ou encore la sécurité des personnes (74,36 points). Les indicateurs où le Maroc a obtenu les scores les plus faibles traduisent les défis du pays à réaliser un accès équitable pour tous à un enseignement supérieur de qualité. Dans ce sens, la note est bien en-deçà de la moyenne avec seulement 31,92 points sur 100. Les politiques d'inclusion ne se portent guère mieux avec 35,32 points. Quant à l'accès à des soins de qualité, la note reste moyenne avec 56,22 point, devancée par celle relative à la qualité de l'environnement (59,26). Sur le plan arabe, la Tunisie est en tête en occupant 51e place mondiale, avec un indice global de 72,33 point. Dans la région, elle est suivie par les Emirats arabes unis, 61e mondial avec 69,84 points, la Jordanie 63e avec 69,57 points, suivie du Qatar 64e avec 69,37 points, d'Oman 66e avec un score de 69,08 points, de l'Algérie 79e avec 67,06 points. Le Maroc est donc passé au septième rang régional.