Dans son rapport sur le bilan économique et social du Maroc au titre de l'année 2019, l'ODT (Organisation démocratique du travail) fait avoir que l'année 2019 a été caractérisée par une croissance faible, un taux de chômage en hausse et un pouvoir d'achat de plus en plus faible. Le tout dans un climat social tendu. Selon l'Organisation démocratique du travail (ODT), 2019 est une mauvaise année sur le plan économique et social. Et ce, selon plusieurs indicateurs établis par plusieurs institutions nationales et internationales, telles que le HCP et la Banque mondiale. Par ailleurs, l'ODT a fait savoir que la dynamique de croissance du Maroc s'est ralentie en 2019. En effet, selon un rapport de la Banque mondiale de suivi de la situation économique nationale, l'économie marocaine continue de tourner à un niveau inférieur à son potentiel, le secteur agricole non irrigué contribuant à sa volatilité et les autres secteurs enregistrant une reprise timide. En outre, le PIB réel a atteint 2,7% en 2019, sous l'effet du recul de la production agricole. L'ODT indique également que cette volatilité économique va influer sur le bien-être des ménages étant donné que près de 9 millions de Marocains sont considérés comme pauvres ou menacés de pauvreté. Dans le même contexte, l'organisation syndicale indique que les politiques publiques n'ont pas atteint leurs objectifs tout en précisant qu'elles encouragent le système de rente au détriment d'une industrialisation créatrice d'emplois et de croissance. L'ODT indique également que la dette publique accapare 91% des richesses créées annuellement. Soulignons que cette dette atteint 81.4 du PIB selon le dernier rapport annuel de Bank-Al Maghrib. S'agissant du progrès social, sur 149 pays classés par la Harvard Business School dans la dernière édition de son « Social progress index », le Maroc occupe la 82ème place avec un score de 66,4 points sur 100. Soulignons que cet indice du progrès social classe les pays en fonction des résultats liés à l'environnement social, sur la base d'indicateurs économiques couramment utilisés à cet effet, tels que le PIB ou le revenu par habitant. Cet indice suit les principes énoncés par l'économiste Joseph Stiglitz, prix Nobel de l'économie, sur la manière de mieux mesurer le bien-être et la qualité de vie des sociétés. En outre, selon les chiffres du ministère de la Santé, le Maroc comptait 2458 centres de santé en 2003 et 2792 en 2015. Aujourd'hui ils sont au nombre de 2.888. Des chiffres qui montrent que le nombre des centres de santé n'évolue pas avec l'évolution de la population. L'ODT a également rappelé que le Maroc s'est maintenu à la 121ème position du classement mondial du développement humain de l'Organisation des Nations unies (ONU). Ce classement, qui rentre dans le cadre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), indique que le royaume se place dans la catégorie « moyen » par rapport aux autres pays du monde. A noter que l'Organisation démocratique du travail (ODT) a rappelé les orientations royales du discours que le Monarque a adressé le 20 août 2019 à l'occasion du 65ème anniversaire de la révolution du Roi et du peuple. Dans ce discours, le Souverain est revenu sur les grandes orientations du nouveau modèle de développement qu'il a annoncé le 31 juillet 2019 à l'occasion des vingt ans de son règne. En effet, ce nouveau modèle vise à réduire les inégalités sociales et à propulser véritablement le Maroc sur le chemin de l'émergence, en s'appuyant sur certains acquis et progrès enregistrés ces dernières décennies. Le nouveau modèle de développement constitue ainsi une assise solide pour faire émerger un nouveau contrat social emportant une adhésion unanime, en l'occurrence celle de l'Etat et de ses institutions, celle des forces vives de la nation incluant le secteur privé, les formations politiques et les syndicats, les associations, ainsi que celle de l'ensemble des citoyens.