Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) s'est dit, lundi, déterminé à gérer la situation professionnelle des magistrats avec transparence et objectivité, conformément à la loi et à son règlement intérieur, a-t-il annoncé dans un communiqué. Cité par la MAP, ce communiqué est publié après les résultats des activités diffusées sur le site du Conseil, ce dernier se disant à l'écoute des attentes des magistrats et aux questions liées à leurs conditions sociales. Par ailleurs, le CSPJ annonce que ces activités ont porté sur l'affectation de 318 juges pour leurs nouveaux postes suite à leur promotion, la mutation de 331 magistrats dans d'autres juridictions et la nomination d'attachés de justice de la promotion 42, au nombre de 160. Mais cette annonce intervient aussi quelques semaines après la désignation d'un rapporteur pour traduire quatre membres du Club des magistrats du Maroc en commission disciplinaire. Depuis plusieurs mois, les concernés (Afif El Bakkali, Fathallah Hamdani, Abderrazak El Jabbari et Driss Maatalla) se sont vus reprocher leurs critiques face au retard de la publication des travaux du CSPJ. Selon ces magistrats, le retard de cette publication a fait que les juges n'ont pas rapidement eu de visibilité sur leur affectation ou la situation de leurs salaires. Si la date de leur traduction en commission disciplinaire n'est pas connue, certains des concernés ont précédemment fait part à Yabiladi de leur désarroi concernant cette démarche et leurs espoirs de voir «un autre traitement du dossier de la part du CSPJ». «Si débat il y a, il doit être élargi, permettant à tous de donner notamment un point de vue sur le Code de conduite des juges, sans lequel les mesures disciplinaires restent une fuite en avant inquiétante et ne donnent pas une bonne image de l'institution», a expliqué à Yabiladi Abdellatif Chentouf, président du Club des magistrats du Maroc.