Depuis sa cellule à la prison de Salé 2 où il purge une peine de cinq ans de prison pour «apologie au terrorisme», El Mortada Iamrachen a commenté les efforts de la société civile visant à libérer les détenus du Hirak du Rif. «J'ai suivi avec un grand intérêt l'initiative menée par un groupe d'instances syndicales, politiques et droitdelhommistes de la province d'Al Hoceima (…) j'apprécie cette initiative et je rends hommage à toutes les consciences vives à Al Hoceima et je les salue chaleureusement et ce, malgré les différences et les divergences entre nous lors du Hirak», a-t-il écrit dans un message publié sur la page Facebook de l'Association Tafra par son frère Ayoub. Sur un ton conciliant et modéré, El Mortada rappelle que «toutes les forces démocratiques, qui croient en l'existence de l'autre, ont toutes combattu la pensée unique, le parti unique et le leader unique». «J'exhorte tous les militants et les libéraux à œuvrer pour l'unité et à éviter l'exclusion et à associer toutes les familles des prisonniers politiques et ceux libérés dans cette initiative et de mettre la main dans la main afin de libérer tous les détenus politiques d'Al Hoceima et dans le reste de la nation», poursuit-il. El Mortada Iamrachen rejoint, ainsi, la liste des détenus du Rif ayant salué tous les efforts visant à intercéder en leurs faveurs, tels Salah Lachkham, Karim Amghar ou El Habib Hannoudi. En revanche, Nasser Zefzafi a clairement rejeté toutes les initiatives de ce genre portées par des acteurs de la société civile, affirmant qu'elles ne le représentent pas. Une position partagée également par de nombreux prisonniers du Hirak.