Londres a abrité cette semaine une conférence organisée par des associations pro-Polisario, autour de la question des droits de l'Homme au Sahara occidental. Des «activités culturelles dont l'organisation d'une exposition et la projection de documentaires» ont également été au menu, rapporte l'agence de presse du Polisario (SPS). C'est au cours de cet événement que le Front Polisario a mandaté Aminatou Haidar, qualifiée par SPS d'«icône de la résistance pacifique et victime de disparition forcée» pour fustiger le Maroc. La Sahraouie a ainsi présenté un exposé «détaillé» sur le différend, affirmant que «la communauté internationale n'a pas pu mettre la pression sur le Maroc pour mettre fin à son occupation illégale du Sahara occidental». Fustigeant un pays «qui empêche le droit des Sahraouis à l'autodétermination», elle a décrit aussi ce qu'elle considère comme «détérioration de la situation des droits de l'Homme» au Sahara. «Les Sahraouis souffrent de toutes sortes d'oppression et sont emprisonnés injustement, sans raison apparente», a-t-elle déclaré. La présidente du CODESA n'a pas raté l'occasion pour prétendre devant les associatifs et le public britannique que «les femmes sahraouies sont soumises à la torture, au harcèlement et à des violences verbales et physiques de la part des forces répressives marocaines». Et d'évoquer un «embargo médiatique imposé au Sahara». C'est en mars dernier qu'un retour en grâce d'Aminatou Haidar a été constaté, après une «réconciliation» entre le mouvement de Brahim Ghali et ses associations relais au Sahara. Une reprise de contact marquée par une visite effectuée en janvier 2019 dans les camps de Tindouf par les figures associatives pro-Polisario, dont Aminatou Haidar. D'ailleurs, le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme que préside la Sahraouie née à Akka (province de Tata), a rendu public en avril un rapport sombre de la situation des droits de l'Homme au Sahara.