Le conseiller principal du président Donald Trump, Jared Kushner, l'envoyé spécial de Trump pour les négociations internationales, Jason Greenblatt, et l'envoyé spécial pour l'Iran Brian Hook se trouvent au Maroc. Ils tenteront de décrocher le soutien du royaume autour du «Deal du siècle» que les Etats-Unis s'apprêtent à dévoiler. Le gendre et conseiller principal du président Donald Trump, Jared Kushner, se trouve actuellement au Maroc pour tenter de trouver le soutien du royaume au plan de paix israélo-palestinien, connu aussi sous l'appellation «deal du siècle» mais non encore dévoilé. Selon les agences Associated Press (AP) et Reuters, qui cite des responsables de la Maison blanche, Kushner est accompagné de l'envoyé spécial de Trump pour les négociations internationales, Jason Greenblatt, et l'envoyé spécial pour l'Iran Brian Hook. «Ils sont au Maroc et se rendront en Jordanie et en Israël plus tard cette semaine», précise l'AP. Ce déplacement de taille intervient alors que les Etats-Unis se préparent à dévoiler la partie économique du «deal du siècle» lors d'une conférence à Bahreïn à la fin du mois de juin. Devraient être présents à cette réunion qui se déroulera les 25 et 26 juin, des ministres des finances de pays de l'Union européenne, de la Ligue des Etats arabes, d'Asie et des investisseurs palestiniens, selon une source de la Maison blanche citée auparavant par Jerusalem Post. Associated Press rappelle que les Palestiniens ont déjà rejeté ce plan de paix. Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh avait déclaré à la presse que «les Palestiniens n'avaient pas été consultés au sujet de la conférence». Les Palestiniens ont alors exhorté les pays arabes à boycotter la conférence au moment où l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU) et le Qatar ont déjà indiqué qu'ils participeraient à ce rendez-vous. Les rôles symboliques du Maroc et de la Jordanie Le Maroc n'avait pourtant pas été inclus dans la visite que le trio américain avait effectuée en Moyen-Orient en février dernier. Jared Kushner, Jason Greenblatt et Brian Hook s'étaient d'abord rendu au Bahreïn, aux Emirats arabes unis, au Sultanat d'Oman, le Qatar et l'Arabie saoudite. Ils s'étaient aussi rendu à Ankara pour rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan. A l'époque, le gendre de Donald Trump avait précisé que Washington ne dévoilera pas son plan avant les élections législatives israéliennes du 9 avril. Mais bien qu'ils ne figurent pas sur l'agenda du précédent déplacement de Jared Kushner, Jason Greenblatt et Brian Hook, le Maroc et la Jordanie ont un rôle symbolique et important lorsqu'il s'agit de la question palestinienne. La monarchie hachémite a une tutelle les lieux saints musulmans et chrétiens à Al Qods-Est, à savoir la Mosquée Al Aqsa, le Dôme du Rocher (Kobbat Assakhra en arabe) et l'Eglise du Saint-Sépulcre. De ce fait, le «Deal du siècle» ne pas que modifier cette tutelle de la Jordanie. Le Maroc est quant à lui l'un des fervents défenseurs de la cause palestinienne étant que le roi Mohammed VI est le président du Comité Al Qods. D'ailleurs, le «deal du siècle» et la question palestinienne ont été au cœur du déplacement effectué, en mars dernier, par le roi Abdallah II de Jordanie au Maroc. Une visite durant laquelle les «deux souverains ont réitéré leur soutien total au peuple palestinien pour le recouvrement de tous ses droits légitimes et l'établissement de son Etat palestinien indépendant, dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est comme capitale», indique le communiqué conjoint publié à la fin de la visite, qui annonce déjà la position initiale des deux pays quant au «Deal du siècle». «Les deux Souverains ont souligné que la défense d'Al Qods et de ses lieux sacrés et leur préservation contre toutes les tentatives d'altération de leur statut juridique, historique et politique et leur cachet religieux et civilisationnel musulman et chrétien, constitue une priorité absolue pour les deux Royaumes frères», lit-on dans le texte relayé par la MAP.