Tout au long du mois de ramadan, Yabiladi vous propose des conseils santé au quotidien. Pour cette seizième capsule de notre série «Allô Doc», zoom sur le reflux gastroduodénal, appelé aussi «brûlures d'estomac», ses symptômes et ses traitements avec le médecin Oussama Lafkih. Le reflux gastroduodénal est la remontée dans l'œsophage qui relie la bouche à l'estomac d'une partie du contenu de cette dernière. L'œsophage résistant mal aux sécrétions de l'estomac, ce reflux gastroduodénal peut donc provoquer une inflammation de l'œsophage, donnant lieu à des sensations de brûlure et d'irritation. «Ce retour de l'estomac à l'œsophage est causé par le sphincter œsophagien inférieur qui agit normalement comme une valve contrôlant le passage des aliments dans l'estomac et qui, à cause d'un dysfonctionnement, ne remplit plus son rôle», explique Oussama Lafkih, médecin résident en chirurgie gastro-intestinale au CHU Ibn Rochd de Casablanca. Deux méthodes de traitements Les aliments contenus dans l'estomac et mélangés avec l'acidité gastrique reviennent donc au niveau de l'œsophage et le brûle, explique-t-il. «De plus, parmi les symptômes de ce reflux gastro-œsophagien, le pyrosis est une sensation de brûlure partant du creux de l'estomac et remontant jusqu'à la bouche. Si la personne s'incline, elle a l'impression que la nourriture lui arrive jusqu'à sa bouche.» Oussama Lafkih Pour les traitements du reflux gastro-œsophagien, le médecin distingue deux méthodes : physiologique et médicamenteuse. «Pour la première, c'est principalement des méthodes que nous devons changer», enchaîne-t-il, rappelant que durant le mois sacré, «la personne doit essayer de ne pas tout manger en même temps». Et dans la phase de sommeil, il est important que la personne mette un oreiller supplémentaire afin d'éviter qu'il y ait un reflux, conseille-t-il. Quant à la méthode médicamenteuse, «bien qu'il s'agit d'antiacides et d'antagonistes pour limiter les complications du reflux, qui peut causer des ulcérations, des lésions et même des sténoses, il faut avant tout consulter son médecin car c'est du cas par cas», conclut-il.