Le Parti populaire (centre-droit) et le parti Vox (extrême droite), en pleine campagne électorale pour les élections législatives anticipées le 28 avril, ont fait de l'arrestation, au Maroc, d'un djihadiste présumé soupçonné de préparer un attentat à Séville lors de la Semaine sainte, un enjeu électoral, indique le journal El Diario. «Qui est le parti politique qui va parier sans complexes pour garantir la sécurité de l'Espagne et investir pour qu'aucun djihadiste ne puisse entrer en Espagne ? Qui fut le seul parti politique à dire, alors que le gouvernement voulait extrader trois djihadistes de Syrie, qu'aucun djihadiste de ce pays ne retournerait en Espagne ? Que s'ils sont certes espagnols, ce sont avant tout des terroristes ?», a déclaré Pablo Casado, secrétaire général du Parti populaire, mercredi lors d'un meeting à Palma. De son côté, le chef de Vox, Santiago Abascal a proposé mercredi lors d'un meeting de renforcer les frontières nationales afin que des personnes comme le «djihadiste» arrêté au Maroc ne puissent pas «commettre tranquillement une attaque à Séville pendant la Semaine sainte». Et d'ajouter : «Si les clôtures ne valent rien, alors il faudra construire des murs.» Pour rappel, les autorités espagnoles et marocaines ont mis au point une opération antiterroriste menant à l'arrestation d'un djihadiste présumé au Maroc. L'homme en question avait l'intention de commettre un attentat à Séville. La police a notamment perquisitionné le domicile du prévenu, dans la ville andalouse.