En Islande, pays insulaire nordique, le Front Polisario a profité d'un déplacement d'une délégation conduite par son secrétaire général pour exposer ses thèses séparatistes. Ainsi, après avoir été reçu mercredi par la Première ministre islandaise Katrín Jakobsdóttir, Brahim Ghali, accompagné de Mohamed Yaslem Bissat et Abdati Brayka, deux membres du secrétariat général du front séparatiste, s'est rendu au siège du Parlement islandais à Reykjavik. Selon l'agence de presse du mouvement séparatiste, Brahim Ghali a été reçu par le vice-président du Parlement islandais ainsi que d'autres parlementaires. L'occasion pour lui de «revenir sur les derniers développements du conflit du Sahara occidental (…) et d'inciter les parlementaire islandais de se mobiliser pour mettre fin aux violations des droits de l'Homme du Maroc au Sahara». Le secrétaire général du Polisario a rappelé la décision, adoptée en 2014, par le Parlement islandais, qui «avait incité le gouvernement de son pays à reconnaitre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et au respect de ses droits». Une décision relayée abondamment à l'époque par les médias algériens. Enfin, Brahim Ghali a aussi rencontré les membres d'une «association des amis du peuple sahraoui», établie en Islande, conclut SPS. Pour rappel, l'Islande ne reconnait pas la «RASD». Brahim Ghali n'a été donc reçu qu'en tant que secrétaire général du Front Polisario. Mais son déplacement intervient alors qu'une délégation de son mouvement s'est rendue, début mars, en Irlande pour rencontrer le président Michael D. Higgins, considéré comme un «grand ami du peuple sahraoui», ses relations avec Mohamed Abdelaziz, ex-secrétaire général du Polisario, datant déjà de plusieurs années.