Trois semaines et puis s'en va. Le retour de Ratmane Lamamra à la tête du ministère des Affaires étrangères s'est révélé très court. En effet, son nom ne figure pas sur la liste du gouvernement Bedoui publiée ce dimanche soir. Pis encore, son limogeage a été annoncé alors qu'il se trouvait dans la capitale tunisienne où il prenait part aux travaux du sommet de la Ligue arabe. A Tunis, Lamamra a multiplié les rencontres avec de hauts responsables internationaux, tels le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. L'éviction de Lamamra par le clan présidentiel était prévisible, la rue algérienne ayant fustigé ses voyages à l'étranger pour glaner des adhésions de puissances internationales à la feuille de route du président Abdelaziz Bouteflika. Ratmane Lamamra a été remplacé par Sabri Boukadoum, l'actuel représentant permanent de l'Algérie à l'ONU.