En 2018, 35% des Marocains étaient francophones et employaient quotidiennement la langue de Molière, selon un rapport de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), publié la veille de la journée internationale célébrée le 20 mars. A la veille de la journée internationale de la francophonie, célébrée le 20 mars, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) a publié son rapport quadriennal sur la langue française. Intitulé «La langue française dans le monde», le document indique que 35% des Marocains sont francophones. En d'autres termes, 12 millions de Marocains utiliseraient de façon quotidienne la langue de Molière sur une population de plus de 35 millions de personnes. Le royaume arrive ainsi à la deuxième place au Maghreb, derrière la Tunisie, où 52% de la population est francophone. Viennent ensuite l'Algérie (33%) et la Mauritanie (12%). «La langue française, bien que n'étant pas officielle, reste inscrite dans le primaire ou le secondaire (aux côtés de l'arabe, de ses déclinaisons dialectales ou langues nationales dites parlées), et se développe dans le privé et dans l'enseignement supérieur, pour accompagner les projets de mobilités étudiantes et professionnelles –notamment commerciales – à l'international», poursuit le rapport à propos des pays du Maghreb. Dans cette zone géographique et notamment au Maroc, le document note que la langue française devient langue d'enseignement «souvent dès le primaire, puis langue d'enseignement dans de nombreuses filières du supérieur». Elle «bénéficie» même de «dispositions privilégiées», poursuivent ses rédacteurs. Le nombre de francophone en progression «Le réseau des 56 instituts français présents dans la région réunit d'ailleurs pas moins de 50% des effectifs à l'international, de même que le réseau des établissements scolaires français de l'AEFE y concentre 39% du total des effectifs scolarisés en français à l'international, principalement au Maroc et au Liban», ajoute l'étude. Celui-ci note également que «les mobilités vers la France des étudiants, principalement originaires du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, sont en constante évolution, et représentent les plus grandes cohortes du continent africain». Un constat appelé à changer dans le prochain rapport de l'institution, compte tenu de la hausse des frais d'inscription dans les universités françaises qui risquerait d'impacter cette mobilité. Globalement, l'Afrique du Nord abrite 12,9% de francophones, derrière l'Europe du Nord et de l'Ouest (43,9%), et l'Afrique subsaharienne et l'Océan indien (34,8%). «Les 300 millions de francophones, dont la très grande majorité dans nombre de pays a moins de 30 ans, représentent plus que jamais une force capable, sur les cinq continents, d'incarner la volonté de construire, produire, échanger, créer, inventer, innover, établir des passerelles, avancer solidairement, forger des solutions ensemble, grâce à cette langue commune», indique Michaëlle Jean, secrétaire générale de la l'Organisation internationale de la francophonie, citée par le rapport. Le nombre de francophones est en progression de près de 10% depuis 2014, permettant à la langue de Molière d'être «la 5e langue la plus parlée au monde après le chinois, l'anglais, l'espagnol et l'arabe». Elle est la langue officielle dans 32 Etats et gouvernements et dans la plupart des organisations internationales, la langue d'enseignement de plus de 80 millions d'individus, sur 36 pays et territoires, et la langue étrangère apprise par plus de 50 millions de personnes.