Le sabotage de la conférence de presse organisée vendredi à Paris par l'Association de défense des droits de l'Homme au Maroc continue de faire réagir des ONG. Après les réactions du PSU Maroc – Section France et celle de l'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), l'ONG internationale Reporters sans frontières (RSF) a exigé ce lundi «l'ouverture d'une enquête sur les incidents qui ont entravé la conférence sur la liberté de la presse au Maroc organisée à Paris» par l'ASDHOM. «Il est inconcevable que des journalistes et des militants marocains ne puissent librement et en toute sécurité se réunir à Paris pour aborder la question de la liberté de la presse au Maroc», déclare RSF. Celle-ci demande aux autorités françaises d'«identifier les responsables du sabotage de cette conférence et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des journalistes et l'exercice de la liberté de la presse sur le sol français». Elle rappelle, par la même occasion, que le Maroc se situe à la 135e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2018. Ce lundi également, l'ATMF a dénoncé «l'attaque et l'agression délibérées contre des intervenants, militants et citoyens présents à la conférence organisée par l'ASDHOM», en affirmant sa «consternation» et sa «colère». «Nous condamnons avec vigueur ces pratiques (…), dénonçons les responsables de cette expédition [et] assurons nos amis de l'ASDHOM de notre solidarité et soutien. Ces baltajias (hommes de main) et voyous devront répondre de leurs actes devant la justice», indique l'ATMF sur sa page Facebook. Samedi, la section France du Parti socialiste unifié (PSU) a elle aussi réagi à cet incident, exprimant son «entière solidarité avec l'ASDHOM» et condamnant «fortement et fermement les commanditaires derrière ces actes barbares». Le vendredi 15 février 2019 une quinzaine d'individus d'une agressivité inouïe ont attaqué verbalement et physiquement nos camarades et militants de l'Association de défense des Droits de l'homme au Maroc (ASDHOM) lors de leur conférence sur la liberté de la press au Maroc. pic.twitter.com/Vs3lkwaeyE — PSU Section France (@PSUFrance) 16 février 2019