La formation espagnole Podemos a saisi la commission européenne au sujet de la maladie de Nasser Zefzafi. L'état de santé du leader du Hirak, condamné en première instance à 20 ans de prison, préoccupe également l'ancien avocat des activistes rifain Abdessadek El Bouchtaoui. 45Si au Maroc, les voix qui s'élèvent encore contre le sort des détenus du Hirak du Rif se font discrètes, la mobilisation à l'international ne faiblit pas. La maladie de Nasser Zefzafi mobilise tout particulièrement le parti espagnol Podemos. Son porte-parole au Parlement européen, Miguel Urbán, a averti lundi 4 février Federica Mogherini de l'état de santé «alarmant» du leader du Hirak du Rif, indique l'agence EFE. Dans une question adressée à la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, l'eurodéputé lui a demandé si la Commission européenne pense «exiger» des autorités marocaines «le respect de la liberté d'expression et de manifestation et (procéder) à la libération de tous les prisonniers politiques». Il a réclamé, également, qu'une délégation de l'UE puisse visiter les prisonniers «pour s'assurer sur place de leurs conditions et leurs protestations», ajoute l'agence de presse. L'eurodéputé de Podemos a affirmé que «le samedi 26 janvier, Nasser Zefzafi a reçu des soins médicaux après une deuxième paralysie partielle du corps qui, selon les plaintes, serait la conséquence des actes de torture qu'il a subis depuis son arrestation en 2016». L'avocat El Bouchtaoui lance une pétition en faveur de Nasser Miguel Urbán a par ailleurs estimé que le «Maroc recourt à la torture pour forcer les détenus à signer des aveux». Et de conclure en demandant à la vice-présidente de la Commission européenne d'intercéder en faveur des prisonniers auprès du gouvernement marocain. Parallèlement à la question du parlementaire de Podemos, l'avocat Abdessadek El Bouchtaoui a lancé une pétition internationale adressée à l'ONU et au Conseil de sécurité afin de «sauver la vie» de Nasser Zefzafi. L'avocat, condamné en 2018 à 20 mois de prison ferme et qui vit depuis exilé en Europe, a affirmé que «la santé physique, mentale et psychologique de Zefzafi, et dans l'ensemble sa vie est menacée du fait qu'il est privé de son droit aux soins adaptés à son état de santé». Le texte de l'ancien avocat des activistes du Hirak du Rif pointe une forme de «torture et une violation flagrante des droits» de Nasser Zefzafi. Cela pourrait «mettre en danger sa vie», met en garde El Bouchtaoui.