Les laboratoires Sothema, producteurs industriels pharmaceutiques, ont lancé, lundi à Bouskoura (banlieue de Casablanca), la première unité de production de médicaments anticancéreux issus de la biotechnologie en Afrique. L'inauguration officielle s'est déroulée en présence du ministre de la Santé, Anas Doukkali, et de son homologue de l'Industrie, de l'Investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. En lançant la production des anticancéreux dans sa nouvelle usine de Bouskoura, les laboratoires Sothema «participent à apporter au royaume son autonomie et sa sécurité sanitaire et, in fine, aux patients marocains et africains un traitement de qualité innovant et surtout accessible», explique l'entreprise dans un document distribué à la presse. «Au niveau international, de tels investissements font entrer le Maroc dans le cercle restreint des pays ayant acquis cette technologie de dernière génération», souligne-t-on, notant que produire localement ces médicaments «à des prix largement inférieurs à ceux des produits importés amène plusieurs avantages majeurs». D'abord, il y a la réduction du taux de mortalité due au cancer car, selon les experts, les décès engendrés par cette maladie en Afrique concernent majoritairement des patients n'ayant pas eu accès aux soins en raison de leur coût, tout en permettant «au pays de réduire son déficit de la balance commerciale» et à l'entreprise de renforcer sa position sur le marché international. Par la même occasion, Sothema a mis en service l'extension d'une unité de production de sérums en poche souple pour perfusion, devenant «le premier laboratoire à produire localement».