Ce lundi, devant la Cour suprême espagnole, l'ex-commissaire de la police nationale, José Manuel Villarejo, a affirmé devant le juge que «le Maroc et un autre pays ont été derrière les attaques» du 11 mars 2004 à Madrid, rapporte la station de radiodiffusion Cadena Ser. Son avocat, qui s'est exprimé devant les journalistes, a quant à lui affirmé que l'affaire est «close à tort». Il est à noter qu'en 2008, la justice espagnole avait estimé que les terroristes derrière l'attaque la plus meurtrière perpétrée en Espagne étaient «des loups solitaires», rappelle le site d'information El Español. El Español rapporte également que la théorie exposée par l'ex-commissaire, placé en détention depuis plus de 15 mois dans le cadre d'une autre affaire, serait liée à un coup de fil passé depuis la Syrie. Selon des sources au sein des services de renseignement espagnols consultés par le site d'information, «la Syrie constituait un champ de bataille en matière d'espionnage» et ce depuis plusieurs années. Les détails que détiendrait supposément l'ex-commissaire n'ont pas été révélés, étant donné qu'il devrait divulguer certains noms au sein des services secrets espagnols. Or pour cela, il faudrait un consentement préalable du gouvernement, explique Cadena Ser. Pour rappel, l'attentat du 11 mars 2004 à Madrid a été le plus meurtrier de toute l'histoire du pays ibérique, coûtant la vie à 191 personnes et faisant 1 858 blessés.