Organisé du 21 au 24 novembre dernier, le festival et marché des musiques d'Afrique et du Moyen-Orient Visa for Music (VFM) a un avenir incertain. Les organisateurs annoncent un déficit, notamment après la non réception de la contribution financière du ministère de la Culture et de la communication pour l'année 2017. Contacté par Yabiladi, Brahim El Mazned, directeur fondateur de VFM, explique qu'il existe «une convention triennale avec le ministère, valable de 2016 à 2018 et prévoyant un budget de deux millions de dirhams par an. La part de 2016 a été versée, mais pas celle de 2017, et celle de 2018 a été réduite de 50% sans notification écrite». De ce fait, le fondateur confie ne pas avoir de visibilité sur l'avenir du projet. «Il est structurant pour la filière musicale, mais en dehors de la Wilaya, les conseils de la ville et de la région ainsi que l'Office national marocain du tourisme ne le soutiennent pas, malgré cinq années de succès et les retombées économiques pour la ville», déplore-t-il encore. Du côté du ministère de tutelle, «il n'existe pas d'explications claires à part un échange oral évoquant des problèmes d'argent», selon Brahim El Mazned. «Nous n'avons jamais été dans un rapport de bras de fer et nous sommes toujours ouverts au dialogue, mais le fait est que le ministère n'a pas le droit de réduire le budget si nous sommes liés par une convention», ajoute-t-il. Le fondateur de Visa for Music explique également que cette structure est «membre d'une plateforme qui regroupe plusieurs pays donc il faut être à la hauteur». «Je pense qu'il y a une incompréhension vis-à-vis de ce type de démarches : ce n'est pas un festival ou un simple réseau professionnel, nous organisons également des ateliers de formation et créons des relais pour donner de la visibilité internationale aux artistes de notre continent, dont ceux du Maroc», conclut-il.