Même s'il est considéré comme «l'un des rares pays du continent à faire de grands progrès», le Maroc perd trois place dans l'Indice Ibrahim sur la gouvernance en Afrique. Alors qu'il était 12ème dans l'édition 2017, le Maroc recule cette année à la 15e place. Le Maroc est l'un des pays africains qui a réussi à accélérer son rythme d'amélioration au cours des cinq dernières années. C'est ce qu'indique l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique, publié annuellement chaque octobre, par la Fondation africaine Mo Ibrahim. L'édition 2018 du rapport classe le Maroc au 15e rang sur 54 pays africains. Le royaume recule dans ce classement par rapport à ses performances en 2017. Classé 12e sur l'échelle du continent et deuxième en Afrique du Nord dans l'édition de 2017, le Maroc est toujours considéré par la Fondation Mo Ibrahim en 2018 comme «l'un des rares pays du continent à faire de grands progrès». Au niveau du continent, le royaume est devancé par l'Île Maurice (Première place), Les Seychelles, Le Cap Vert, la Namibie et le Botswana (5e place), formant le TOP 5 de ce classement. Pour l'Afrique du Nord, le Maroc figure à la deuxième position, devant la Tunisie (9e) et talonné par l'Algérie (27e en Afrique), l'Egypte (29e rang), la Mauritanie (40e) et la Libye (52e). Avec 58,4 points sur 100, le Maroc a gagné 7,3 points entre 2008 et 2017. Le royaume est passé de la 25e place en Afrique à la 15e au cours de la même période, avec une «amélioration croissante», se félicitent les rédacteurs du rapport. Le Maroc à la 35e place pour la catégorie «Participation et droits de l'Homme» Le classement du Maroc varie aussi en fonction des quatre sous-catégories composant l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique. Dans la première, intitulée «Opportunité économique durable», le royaume enregistre son meilleur rang en Afrique, se classant à la 3e place derrière l'Île Maurice et le Rwanda, avec 68,3 points. Il est aussi 13e en Afrique pour la catégorie «Développement humain» avec 61,6 points et 17e dans la troisième catégorie, intitulée «Sécurité et Etat de droit» et basée elle-même sur quatre sous-indices. En revanche, le Maroc affiche un mauvais score dans la catégorie «Participation et droits de l'homme», divisée en trois sous-catégories. Avec une note de 41,8 points seulement, le pays se retrouve à la 35e place, derrière son voisin tunisien (9e place) et plusieurs autres pays africains. Selon le rapport, «de nombreuses tendances positives se dégagent de l'indice de cette année». En effet, quinze pays africains ont enregistré des progrès remarquables en matière de gouvernance globale par rapport à la dernière décennie. «Parmi ceux-ci, la Côte d'Ivoire, le Maroc et le Kenya affichent les progressions les plus impressionnantes, passant respectivement des 41e, 25e et 19e places aux 22e, 15e et 11e rangs au cours des dernières décennies», a conclu le document.