Plus de 75% des migrants en situation irrégulière arrivant à Ceuta (Sebta) à bord de petits bateaux ou d'embarcations de fortune sont originaires du Maghreb, particulièrement du Maroc, selon des données relatives à la pression migratoire fournies à l'agence EFE par des sources policières. Au cours des huit premiers mois de l'année, 22 embarcations sont arrivées sur la côte de l'enclave espagnole avec à leur bord un total de 263 personnes, contre 13 bateaux et 74 migrants à la même période l'an dernier. Ainsi, 166 migrants marocains sont arrivés sur les côtes de Ceuta à bord de 13 embarcations, ainsi que 34 Algériens répartis dans trois navires, soit 76% du total des arrivées. Parmi eux se trouvaient sept femmes, dont une enceinte, ainsi que dix-huit mineurs. Dans le cas des Marocains, ces derniers sont généralement transférés dans les bureaux de la police espagnole avant d'être ensuite expulsés au Maroc, tandis que les Algériens sont conduits dans les centres d'accueil temporaire pour migrants (CETI). L'agence EFE précise que le mois de mars a été particulièrement dense, avec l'arrivée de quatre bateaux à bord desquels ont voyagé respectivement douze, seize, dix-huit et vingt migrants marocains. De plus, la Garde civile a constaté un changement dans la tendance migratoire : les migrants subsahariens choisissent de quitter les côtes marocaines à destination des plages andalouses, principalement vers Tarifa (province de Cadix), plutôt que de partir depuis la ville de Ceuta.