Les principaux contrôles réalisés au niveau de la frontière terrestre avec Ceuta ont quadruplé, traduisant ainsi une tendance à la hausse de l'arrivée de migrants par voie maritime, sur les quatre premiers mois de l'année 2018. Par rapport à la même période en 2017, l'afflux est passé de 51 à 233 personnes, d'après les données communiquées à l'agence EFE par la Délégation du Gouvernement espagnol. Jusqu'à présent, vingt embarcations de fortune ont été rescapées cette année, avec à leur bord 233 personnes, contre cinq entre janvier et avril 2017, transportant au total 51 migrants. Parmi les 233 candidats à l'immigration irrégulière, 100 étaient marocains et 133 originaires d'Afrique subsaharienne, principalement de Guinée-Conakry, d'après les données officielles. Deux femmes et deux mineurs se trouvaient parmi les Marocains, tandis que les migrants subsahariens comptaient parmi eux sept femmes et trois mineurs, dont un bébé de six mois. La pression migratoire par voie maritime sur Ceuta est directement associée au contrôle effectué au Maroc, à environ huit kilomètres du périmètre frontalier terrestre. Cette pression a par ailleurs augmenté, malgré d'importantes tempêtes caractérisées par des vents forts depuis le mois de janvier, qui ont rendu difficile la navigation au niveau du détroit de Gibraltar. L'arrivée du beau temps au printemps semble ainsi traduire une augmentation notable du nombre d'embarcations ayant atteint les côtes de Ceuta.