Une campagne de crowdfunding pour aider les saisonnières marocaines à Huelva a récolté près de 5 000 euros en cinq jours. L'initiative lancée par les avocats de l'Association des utilisateurs de l'administration de la justice (AUSAJ) qui représentent ces femmes, est placée sous le slogan «Travailleuses saisonnières contre l'esclavagisme». L'association affirme que les saisonnières «n'ont pas reçu les 3 600 euros, au minimum, qu'elles auraient dû percevoir chacune d'entre elles», après la fin de leurs contrats. Les dix marocaines se trouveraient actuellement dans une situation «très difficile». «Sans aucune ressource, elles sont prises au piège en Espagne». De plus, elles ne peuvent retourner chez elles que «la tête haute», c'est-à-dire en prouvant que toutes «leurs souffrances sont vraies et qu'elles n'ont jamais été, ni voulu être des prostituées», rapporte l'AUSAJ. Huelva Gate : Les avocats des saisonnières saisissent la Cour suprême Pour rappel, dix saisonnières marocaines, victimes présumées d'agressions sexuelles, ont dénoncé les multiples abus dans les champs de fraise à Huelva (Sud de l'Espagne). L'affaire est actuellement étudiée par la Cour suprême espagnole, et a été présentée comme une affaire de traite d'être humains et de crime contre l'humanité.