Etats-Unis : Le Caucus des accords d'Abraham s'intéresse à l'éducation au Maroc et au Moyen orient    Gérard Larcher en visite officielle au Maroc : un signal fort pour les relations franco-marocaines    L'ancien ambassadeur d'Argentine au Maroc décoré du Grand Cordon du Wissam Al Alaoui    Lutte antiterroriste: Le Maroc a développé une expertise ''unique et singulière''    Le Maroc, invité d'honneur du Salon de l'agriculture à Paris, inauguré par Emmanuel Macron et Aziz Akhannouch    Global Soft Power Index : Le Maroc se maintient parmi les 50 pays les plus influents au monde    Suzuki Swift Hybride : CFAO lance les pré-commandes au Maroc    Poisson à prix raisonnable: plus de 4.000 tonnes et près de 40 villes durant le Ramadan    Ramadan au Maroc : Retour à l'heure GMT ce dimanche    Les débitants de tabac annoncent une campagne de boycott contre la Société marocaine des tabacs, la SMT    La justice américaine rejette le recours d'un citoyen marocain contre son expulsion, après une bataille de quinze ans    Diaspo #377 : Ilias Ennahachi, un multi-champion de kickboxing aux Pays-Bas    Marrakech : Le Complexe sportif Sidi Youssef Ben Ali rénové et livré    Reprise des vols entre le Maroc et Israël après le Ramadan    Casablanca: Interpellation d'un Français d'origine algérienne faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international (source sécuritaire)    Morocco's Govt. Head inaugurates Kingdom's pavilion at Paris International Agricultural Show    À Témara, cinq enfants périssent dans l'incendie d'une habitation après l'explosion d'une bonbonne de gaz    Moroccan rapper «Hliwa» is facing charges over a social media post on President Macron    Espagne: Consulat mobile en faveur de la communauté marocaine de Toledo    CasaTourat, la nouvelle application destinée à faire découvrir le patrimoine de la ville    Botola: Le Wydad Casablanca tenu en échec par le COD Meknès    La Chine enregistre un record d'émission de certificats d'électricité verte en janvier    L'Algérie reprend secrètement ses livraisons de pétrole brut à Cuba    Botola : Les résultats et le programme de la 22e journée    Le Festival International du Film de Dublin 2025 rend hommage au cinéma marocain    Salon International de l'Agriculture de Paris : Akhannouch aux côtés de Macron à l'inauguration officielle    Tanger Med : Avortement d'une tentative de trafic de 1.852 unités de pétards et de feux d'artifice    Alain Juillet : "Le Maroc a toujours été en pointe dans la lutte contre le terrorisme islamiste"    Qualifs. Afrobasket 25: Mission trop difficile pour les Lions face aux Panthères, ce soir, à la salle Ibn Yassine !    Ligue des champions UEFA : pour le prestige… et le chèque    Honduras : Ould Errachid se voit confier la coprésidence du Forum économique parlementaire Maroc-Foprel    La météo pour ce samedi 22 février    Evaluation du programme de développement régional : l'intriguant contrat de 3,76 millions de dirhams d'Abdellatif Maâzouz    Casablanca : ouverture du 13e congrès national de l'UMT avec une présence internationale    Cinéma : pour saluer Souleymane Cissé    Cinéma : dans "Mercato", Jamel Debbouze ne rigole pas    Les Pays-Bas vont restituer 119 bronzes du Bénin au Nigéria    RDC : le HCR demande 40 millions de dollars pour aider les civils fuyant les violences    Théâtre Mohammed V : Les artistes marocains du monde à l'honneur    Xi Jinping appelle à un développement sain et de qualité du secteur privé    Violation des sanctions américaines : une cargaison secrète de pétrole algérien arrive à Cuba    France 24 dénonce l'implication de l'Algérie dans la désinformation médiatique contre le Maroc    Qualifs. Afrobasket 25 : L'équipe nationale s'incline en ouverture    Le roi Charles III décore une infirmière britannique pour ses efforts en faveur des victimes du séisme survenu au Maroc    Clôture du 15e édition de l'exercice multinational Cutlass Express : participation exemplaire du Maroc    La signature marocaine, référence internationale de la légitimité de la diversité et de l'altérité (André Azoulay)    L'Humeur : Quand le CCM se ligue contre les festivals    Une cache d'arme découverte dans une zone montagneuse ayant servi de base arrière à la cellule terroriste démantelée mercredi au Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chronique littéraire : Quand l'écriture devient une thérapie
Publié dans Yabiladi le 16 - 08 - 2018

C'est à l'âge de 43 ans, plus de dix ans après son divorce, que Rachida Yakoubi a pris la décision de revivre par l'écrit l'expérience douloureuse de son divorce. Son livre, «Ma vie, mon cri» se veut un rayon de lumière pour toutes ces femmes qui vivent la même situation.
Comme son nom l'indique, ce témoignage de Rachida Yakoubi se veut un cri. Cri de détresse et de colère. Un cri étouffé à l'intérieur de l'être. Un cri de honte. C'est le cri de rage face à l'injustice sociale. C'est un cri qui prend la forme d'un signe identitaire relatif à l'appartenance de Yakoubi à une société où la femme se cherche toujours et ne réussit pas vraiment à se fixer des repères solides. C'est un cri, sans doute, qui se veut un signe de vie, un besoin de transmettre en mots tous ces sentiments chagrinés qui font vibrer ce texte.
Un témoignage chagriné
Le texte de Rachida Yakoubi se refuse à être un ouvrage littéraire. C'est un témoignage exprimant une voix féminine et solitaire. Il retrace le parcours d'une femme divorcée, condamnée à l'exclusion, tout en étant armée d'une bravoure exceptionnelle lui permettant de retrouver la paix. Ce livre s'impose. Il s'indigne. Il dérange. Incontestablement, parce qu'il accuse. Il accuse l'entourage de Yakoubi. Ces amis qui l'évitent et lui ferment leur porte. Ces hommes qui ne voient plus en elle qu'un objet de désir. Cette justice qui se montre injuste. Et surtout, ces femmes mariées qui la traitent avec mépris.
Une victoire bien méritée
Mais ce qui fait l'originalité de l'expérience de Yakoubi, c'est qu'elle refuse malgré tout de baisser les bras. Après avoir vécu cette mauvaise épreuve de femme divorcée au sein d'une société qui se montre très réservée face à de telles situations, Yakoubi a décidé de prendre la plume pour relater son histoire, en vue d'expliquer comment elle a réussi à vaincre le mal. Quand elle utilise le «je» pour relater son histoire et témoigner sa détresse ou sa lutte, elle n'écrit pas pour elle seule mais aussi pour parler aux autres femmes. Il s'agit de créer un nouveau mode d'expression qui met en scène le plus profond du «je» individuel tout en étant représentatif de la femme en général. Yakoubi cherche à dire à ses lectrices que l'on peut atteindre la rive malgré les naufrages, et sans sombrer dans la débauche. Ecrire est pour Yakoubi plus qu'une issue, une mission ; c'est un enseignement pour ses consœurs.
Guérir par l'écriture
Toutefois l'acte d'écrire, chez Rachida Yakoubi, est à prendre et à lire aussi comme un dépassement de cette peine antérieure située dans le passé, appartenant aux retours rétrospectifs et ouvrant au «je» différents jeux pour guérir ses blessures. Loin d'être uniquement une écriture de l'intime, ce témoignage de Yakoubi est aussi une écriture thérapeutique. L'acte d'écrire permet à Yakoubi de reproduire ses maux par des mots dans l'espoir de les remédier et de chasser sa névrose.
«Ma vie, mon cri», Rachida Yakoubi, Editions Paris-Méditerranée (2003), 262 pages


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.