A l'invitation du comité international et du comité local maghrébin du PGA (People's Global Action, Action mondiale des Peuples), des représentants de la société civile venus de diverses régions du monde (Afrique subsaharienne, Asie, Amérique latine, Europe, région MENA et Maghreb) se sont réunis les 21 et 22 juin à Agadir, indique la branche marocaine du PGA dans un communiqué. Ces acteurs associatifs, militants des droits de l'Homme, syndicalistes ou représentants des migrants ont fait le point sur le processus devant conduire à l'élaboration et l'adoption du pacte mondial sur les migrations (GCM), à Marrakech en décembre 2018. Cette réunion visait tout particulièrement à préparer le PGA qui se déroulera en marge du forum mondial «Migration et développement» de Marrakech. Les participants souhaitent mettre l'accent sur plusieurs points, insistant notamment pour que la convention sur les droits des travailleurs migrants et leur famille, ainsi que les conventions de l'Organisation internationale du travail, «constituent des socles incontournables au même titre que la déclaration internationale des Droits de l'Homme». De plus, «le pacte doit clairement refuser toute forme de détention des migrants en raison de leur statut». «Le droit à un travail décent pour tous les migrants, quel que soit leur statut, doit être affirmé dans le pacte», ajoutent-ils. «Par ailleurs, les participantes et les participants constatent que l'aide au développement continue à être utilisée, dans ce pacte, par les pays donateurs comme un levier pour asseoir leurs intérêts nationaux. A cet égard, ils appellent les Etats du Sud à faire preuve d'une plus grande fermeté dans la défense des intérêts de leurs ressortissants», soulignent-ils enfin.