Le Sous-Secrétaire général et chef du Bureau du Programme des Nations Unies pour l'environnement à New York, l'Indien Satya Tripathi, a appelé, vendredi à Nairobi, à une plus grande adhésion au pacte « People Global Action » adopté en décembre dernier à Marrakech. « J'appelle davantage de pays à adhérer à ce pacte mondial édifiant et important » qui établit le tout premier cadre de coopération mondiale pour un partage des responsabilités visant à protéger les 258 millions d'habitants de la planète et à soutenir les communautés d'accueil qui s'emploient à les accueillir, a soutenu Tripathi qui a pris part au side-event, organisé par l'ambassade du Maroc à Nairobi en partenariat avec l'Organisation Internationale pour la Migration, autour de la thématique : «Corrélation entre migration, environnement et changement climatique : quelle perspective?». Le chef du bureau du PNUE à New York a tenu à mettre en avant la grande importance et le bon choix de la thématique traitée dans ce side-event. « Cette thématique est à mon avis la plus importante traitée dans le cadre de la 4è Assemblée des Nations-Unies pour l'Environnement, c'est un sujet d'une grande actualité qui met en corrélation trois facteurs fondamentaux, à savoir migration, environnement et changement climatique", a-t-il soutenu. Tripathi a expliqué, que le PGA ou Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, exprime un engagement collectif pour améliorer la coopération en matière de migration internationale. Constitué de 23 objectifs (qui contiennent tous un engagement), le Pacte mondial pour la migration décrit les actions considérées comme des instruments politiques et les meilleures pratiques pertinents, ainsi que des mesures de mise en œuvre, de suivi et de révision. Les engagements sont centrés sur l'utilisation des données pour élaborer des politiques, minimiser les facteurs de mobilité, fournir des informations précises, garantir la preuve de l'identité juridique et renforcer la disponibilité de voies de migration légales. Ses principes directeurs sont axés sur la dimension humaine de la mobilité et réaffirment le droit souverain des Etats de déterminer leurs politiques nationales en matière de migration et de régir la migration dans leurs juridictions respectives. Les Etats peuvent également faire la distinction entre le statut de migration régulière et irrégulière. Ce Side-Event qui a été modéré par l'ambassadeur du Maroc à Nairobi, El Mokhtar Ghambou, a été marqué auparavant par l'intervention de la Secrétaire d'Etat chargée du Développement Durable, Nezha El Ouafi, qui a plaidé pour la consolidation des politiques liées à la migration, à travers l'inclusion de clauses spécifiques relatives à l'environnement et au climat, rappelle-t-on. El Ouafi qui a conduit la délégation marocaine aux travaux de la 4è assemblée des Nations Unies pour l'environnement et au 3è One Planet Summit, a aussi indiqué que le Maroc, pays engagé dans les processus mondiaux, a inscrit la question de la migration parmi ses plus hautes priorités, comme en témoigne à l'échelle globale sa participation active et son adhésion au Pacte de Marrakech sur la Migration qui met en exergue clairement le lien entre environnement et migration.