septième chambre de la Cour d'appel de Casablanca vient de rendre un jugement en première instance, condamnant le journaliste Hamid El Mahdaoui à trois ans de prison ferme et à une amende de 3 000 DH. Le directeur du site Badil.info est accusé de «non-dénonciation d'un crime portant atteinte à la sûreté de l'Etat», sur la base d'une conversation téléphonique où son interlocuteur, basé aux Pays-Bas, évoque selon le tribunal «l'acheminement de munitions vers le territoire marocain depuis le poste-frontière de Sebta». Commentant ce jugement, Mohamed El Haini, avocat de la défense, estime que «ce verdict ne fait pas honneur à la justice». Peu avant le sentence concernant 53 militants du Hirak, le parquet avait décidé de séparer leur dossier de celui d'El Mahdaoui, ce qui a donné à ses proches l'espoir de le voir acquitté. En sortant du tribunal ce soir, sa famille dit rester soudée et déterminée à prouver son innocence, soulignant à plusieurs reprises que le verdict visant le journaliste «ne se base sur aucune preuve concrète».