Cour d'appel de Casablanca a décidé, lundi, de séparer le procès du journaliste Hamid El Mahdaoui de celui des détenus du Hirak. Une prochaine audience est ainsi prévue jeudi dans ce sens, tandis qu'une autre des 54 personnes poursuivies dans le cadre du Hirak se tient cet après-midi, à partir de 15h (heure locale). Il s'agira de l'une des dernières séances où les prévenus doivent être entendus, avant le passage à l'étape des délibérations. Selon l'avocat Mohamed Aghannaj, l'audience du lundi a été consacrée au plaidoyer des avocats pour l'affaire Hamid El Mahdaoui, après la décision des militants du Hirak de se retirer. Ahmed El Haij, président de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) qui a été présent à la Cour d'appel, déclare à Yabiladi que «les poursuites contre Hamid El Mahdaoui n'ont pas de base juridique». Et d'ajouter qu'«on ne peut pas poursuivre un journaliste qui n'a pas commis de crime, juste parce qu'il a reçu un appel téléphonique depuis l'étranger». Pour sa part, Ahmed Marzouki, écrivain et militant considère que le journaliste «fait l'objet d'un règlement de compte pour avoir révélé des faits réels». Hamid El Mahdaoui est poursuivi par la justice pour «non-dénonciation d'un crime portant atteinte à la sûreté de l'Etat», sur la base d'une conversation téléphonique où son interlocuteur, basé aux Pays-Bas, aurait évoqué «l'acheminement de munitions vers le territoire marocain depuis le poste-frontière de Sebta».