Le slogan «Akhannouch dégage», scandé jeudi 7 juin par quelques individus à Tanger lors de l'inauguration, par le roi Mohammed VI, des nouveaux ports de pêche et de plaisance, a été au cœur du débat ce lundi à la Chambre des représentants. Le groupe conjoint RNI-UC a pris la parole pour mettre en garde contre les conséquences de projets visant à impliquer la monarchie dans des querelles politiciennes. «Ce qui s'est passé à Tanger est inacceptable», a répondu le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, également membre du RNI. Il a annoncé que le gouvernement a lancé une enquête en vue de déterminer les responsables, soulignant que les «Marocains vouent un grand respect à la monarchie». Il a lui aussi condamné toute exploitation de l'institution monarchique dans des disputes politiciennes. Néanmoins, il a tenu à prendre ses distances avec les affirmations de ses camarades du RNI-UC sur une éventuelle «opération de règlement de compte orchestrée par certaines parties» visant Aziz Akhannouch. Il a toutefois reconnu une «frustration» des citoyens qui s'expriment par différentes manières, affirmant que le gouvernement El Othmani tente d'apporter les réponses adéquates. Dans son discours du trône le 30 juillet 2016, le roi Mohammed VI avait rappelé à la classe politique que «la personne du roi jouit d'un statut particulier dans notre système politique. Tous les acteurs, candidats et partis confondus doivent donc se garder de l'instrumentaliser dans quelque lutte électorale ou partisane que ce soit».