liberté d'expression et de la presse s'est détériorée en 2017, a indiqué hier la Ligue marocaine pour la défense des droits humains (LMDDH), lors de la présentation de son rapport annuel à Rabat, relayé par l'agence Efe. «Les droits relatifs à l'expression se sont fortement détériorés. Nous avons constaté une hausse des poursuites judiciaires à l'encontre de journalistes, basées sur le code pénal plutôt que sur le code de la presse et de l'édition», a déclaré à l'agence Efe Abderrazak Boughanbour, président de la LMDDH. Le responsable fait référence aux journalistes jugés sur la base du code pénal dans le cadre du mouvement de protestation du Rif. Il cite ainsi Hamid Mahdaoui, fondateur et directeur du portail web badil.info, condamné en septembre dernier à une peine d'un an de prison ferme, reconnu coupable d'avoir incité à participer à une manifestation non autorisée à Al Hoceima. Il est actuellement dans l'attente de l'ouverture d'un autre procès avec des militants rifains. Le président de la LMDDH dénonce également les obstacles que rencontrent les différentes associations pour organiser leurs activités, ainsi que les retards administratifs auxquels sont confrontées leurs sections régionales. Le rapport estime à 17 000 le nombre de manifestations et de grèves organisées au Maroc en 2017. Il dénonce «l'usage excessif de la violence» par les forces publiques lors de plusieurs manifestations dans le Rif, dans la région minière de Jerada, ou à Zagora.