Commission européenne «est au courant» des «problèmes liés au nombre élevé de personnes qui traversent la frontière à Ceuta et Melilla». Elle dit «regretter les pertes en vies humaines causées par l'encombrement du poste-frontière de Tarajal II», mais cette problématique n'entre pas dans le cadre de ses discussions avec le Maroc, du moins pour le moment. C'est ce qu'a fait savoir la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, à l'eurodéputée espagnole Beatriz Becerra (ex-UPyD, Union, progrès et démocratie), d'après El Faro de Ceuta. En janvier dernier, celle-ci avait demandé à la Commission européenne si, «compte tenu des relations bilatérales avec le Maroc en tant que partenaire préférentiel dans la politique européenne de voisinage et dans le cadre de l'accord d'association euro-méditerranéen», elle prévoyait de «faire pression sur les autorités marocaines pour qu'elles agissent et dialoguent avec les autorités espagnoles» sur la situation des porteuses au niveau de la frontière entre les deux pays. La diplomate italienne a précisé qu'«en vertu de l'accord d'adhésion de l'Espagne», il existe «des procédures de contrôle spécifiques au passage frontalier de Tarajal II à Ceuta, pour réduire la pression sur la frontière et réguler le trafic quotidien». La Haute représente estime également que la situation des porteuses de marchandises à Ceuta «est une question qui est abordée au niveau bilatéral entre l'Espagne et le Maroc, et qui n'est pas encore inscrite à l'ordre du jour des pourparlers entre l'UE et le Maroc». Beatriz Becerra avait interpellé la Commission européenne après le décès, en janvier dernier, de deux femmes lors d'une bousculade sur le territoire marocain, près de la frontière avec l'Espagne.