L'affaire fait couler beaucoup d'encre. Depuis des mois, des élèves de nationalité marocaine ne peuvent pas profiter de l'éducation nationale et gratuite pour tous à Melilla. Pour cause, il ne disposeraient pas de papiers. Cependant, cette exclusion est totalement illégale en Espagne et partout en Europe. En estimant palier cette situation, le président de la ville autonome de Melilla, Juan José Imbroda, a déclaré hier qu'il aurait proposé au Président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, de construire un nouvel établissement scolaire espagnol au Maroc, rapporte le site local El Faro de Melilla. Par ailleurs, le président de la ville a souligné qu'il y aurait plus 1000 élèves marocains dans les centres éducatifs à Melilla. Ainsi, près de 200 écoliers traversent chaque jour la frontière de Mariguari, sans pouvoir assister à leurs cours, ce que Juan José Imbroda omet de souligner. Le calvaire et l'injustice que subissent ces 200 élèves a été mis a nu grâce à un reportage du réalisateur anglais Ian McDonald. D'un autre côté, l'association Prodein, auteure d'une pétition qui sera remise au ministère de l'Education nationale espagnol, précise que «depuis le mois de septembre, 160 enfants vous demandent, s'il vous plaît, de les laisser accéder à leurs classes.» «Tous sont en âge de fréquenter l'école primaire, mais le gouvernement ne les laisse pas entrer en classe parce qu'ils n'ont pas de papiers, même si la plupart d'entre eux sont nés en Espagne et ont toujours résidé ici», poursuit la pétition. Pour rappel, le royaume compte le plus grand nombre d'écoles espagnoles dans le monde. Celles-ci sont présentes à Tanger, Nador, Rabat ou encore Laâyoune. A ce jours, 10 établissements parmi eux sont directement affilié au ministère ibérique de l'Education.