Maroc : En avance sur ses objectifs, le port de Tanger Med dépasse 10 millions de conteneurs (+18,8%)    FITUR-2025 : La visite remarquée du couple royal espagnol au pavillon du Maroc    Procédure pénale : Abdellatif Ouahbi plaide sa réforme devant les députés    Mohamed Boudrika déchu de son siège parlementaire    Omar Hilale expose la stratégie Royale de lutte contre le terrorisme en Afrique    Migration: la coopération entre le Maroc et l'Espagne, un modèle à suivre (ministre espagnole)    Plus de 78.600 tentatives d'émigration irrégulière avortées en 2024    L'Académie Africaine des Sciences de la Santé à Dakhla, un outil de choix pour la promotion de la souveraineté sanitaire en Afrique (panel)    Inflation : l'IPC augmente de 0,9% en 2024    Reprise des vols directs entre Casablanca et Pékin : un renforcement des relations maroco-chinoises    Cap sur l'expansion et l'innovation pour les trois prochaines années    Inwi lance « My Inwi Fidélité »    Crédit du Maroc et AtlantaSanad. Une alliance stratégique en bancassurance    Crise Alger-Paris : Bruno Retailleau dénonce une relation "asymétrique" où l'Algérie "offense la France"    Ce jour-là, Nasser Bourita communiquera avec le nouveau secrétaire d'Etat américain    Affaire d'enlèvement et de libération du citoyen espagnol : Le mensonge du régime algérien... Les Don Quichotte d'un autre monde    Attaque de Tel Aviv : Le terrorisme n'a pas de nationalité    Larges manifestations étudiantes en Algérie contre un système surchargé et une réponse répressive    Xi Jinping rencontre des personnalités non membres du PCC pour célébrer le Nouvel An chinois    Tirage de la CAN Maroc 25 : Ce sera au Théâtre national Mohammed V de Rabat.    LDC : Le PSG s'offre un fantomatique City grâce à une belle remontada !    Imintanoute: une opération de trafic de 9,8 tonnes de chira avortée, 6 suspects interpellés    Le rappeur français Maes arrêté à Casablanca    Homo entre« sapiens » et « insipiens »    Casamemoire rend hommage à la culture Amazighe    Une ancienne vidéo de Gad Elmaleh en Jellaba refait surface et fait le buzz    Bensaid : le Pass Jeunes est un levier pour restaurer la confiance des jeunes en l'Etat    Le Roi de la vanne Laurent Baffie en spectacle au Théâtre Meydene à Marrakech    Mohamed Sabbari s'entretient avec une délégation de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des députés italienne    Réseaux illicites : Les forces de l'ordre mènent des perquisitions à Al Hoceima et à Marrakech    La SNRT et le Qatari Es'hailSat concluent un partenariat stratégique pour la diffusion satellite dans la région MENA    Températures prévues pour le jeudi 23 janvier 2025    Trump saison 2 : Un tournant incertain pour l'aide au développement en Afrique    Arabie Saoudite : Al-Fateh dément l'arrivée de Hakim Ziyech    Rahimi s'offre un doublé face à Al Nasr    Hachim Mastour : « j'aimerais terminer mes études secondaires et éventuellement aller à l'université. »    Royaume-Uni : L'emprunt public s'envole en décembre    FICAM 2025 : Le cinéma d'animation en interaction avec le jeu vidéo à Meknès    Exposition: Fatna Gbouri, de la cambrousse aux prestigieuses collections    Visé par un mandat d'arrêt international, le rappeur Maes interpellé à Casablanca    Infrastructures ferroviaires : Des investissements de l'ordre de 96 MMDH attendus à l'horizon 2030    Régularisation de certaines situations administratives et financières des fonctionnaires    Adel Taarabt reste aux Émirats et demande à quitter Al-Nasr    UEFA LDC / J7 : PSG-City, l'affiche XXL de ce soir !    LdC : Le PSG de Hakimi face au défi Man City, le Real et Diaz pour confirmer face à Salzbourg    Maroc : La police de Kénitra démantèle une plateforme numérique de prostitution    American-Moroccan man stabs four in Tel Aviv, killed by police    Casablanca : Mystery of garbage dumping near Aïn Diab KFC    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chronique littéraire : Le corps féminin, source de débauche ?
Publié dans Yabiladi le 08 - 03 - 2018

Il faut voiler le corps féminin pour éviter la tentation de l'homme. Voiler le corps de la femme reviendrait à sauver toute la société de la «fitna» et du désordre. Est-ce vrai ? C'est en partie à cette question que Sanaa El Aji tente de répondre, dans son nouvel ouvrage «Sexualité et célibat au Maroc». (La Croisée des Chemins, 2018).
Notre «imaginaire commun tend à rendre le corps de la femme responsable de la dérive et de la séduction masculines», affirme Sanaa El Aji. Car c'est à la femme, ou précisément au corps féminin, qu'on a pris l'habitude de coller la responsabilité de la perversion sociale. Qu'il s'agisse du harcèlement sexuel, ou même du viol, la femme en est toujours responsable.
Si la femme est harcelée, c'est à cause d'elle. Si elle est violée, c'est encore à cause d'elle. De par son attitude et son aspect vestimentaire, le corps féminin demeure toujours la source du Mal qui plane sur la société. Une société où la logique est tenue à l'envers, où «la victime devient ainsi coupable de l'acte qu'elle subit». Aux yeux de cette société malade, «le corps de la femme serait de fait le commencement et la finalité» de tout acte sexuel, car c'est lui qui attise le désir.
L'homme n'y est pour rien
Au cœur de cette entreprise, «la responsabilité de l'homme est faiblement retenue», assure la sociologue, étant donné que le «désir de l'homme (même violemment exprimé) est socialement admis et accepté». Tout le monde converge sur l'idée que «les pulsions masculines» sont «naturellement incontrôlables». Subséquemment, ce concept qui n'est en réalité que «le produit d'une socialisation» devient finalement un «fait naturel» qui est «admis comme tel». «Au lieu de rendre les hommes responsables de leurs désirs et de leurs comportements dans l'espace public», c'est encore une fois le «corps de la femme» qui est pointé de doigt.
Le voile comme solution
Au sein de notre société, «de nombreuses voix critiquent la tenue vestimentaire des femmes, la rendant ainsi responsable du vice», souligne El Aji. Naturellement, c'est le devoir de la femme «d'y faire face, en cachant son corps».
Là, la femme dispose de deux choix : «soit maintenir [son corps] dans l'espace privé ; ou, à défaut, le voiler dans l'espace public». Et c'est dans ce sens que va «la notion du voile», d'après Sanaa El Aji. Afin d'éviter la tentation, pour les hommes «il s'agirait de voiler le corps de la femme». C'est par cette façon qu'«on protégerait ainsi la société du vice et de la fornication». Le corps féminin se transforme alors en «un produit social» demeurant synonyme d'une source de séduction. On doit absolument «le cacher et le protéger».
Mais une petite question s'impose : comment expliquer qu'en Egypte (pour ne citer que cet exemple), «72,9% des femmes» qui se font harcelées quotidiennement «portent le voile, voire le voile intégral», s'interroge la sociologue.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.