Le Code de la famille mérite réforme. C'est à partir de ce constat que l'Union de l'action féministe prévoit, samedi 24 février, une conférence à ce sujet, rapporte Medias24. Prévue à la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM), à Rabat, la rencontre sera marquée par la présentation d'une étude sur l'application du Code de la famille. Latifa Jbabdi, présidente-fondatrice de l'UAF, indique à nos confrères que cette journée annoncera également le lancement d'une campagne en faveur de la réforme du texte. En effet, la militante souligne que ce texte doit être harmonisé avec la Constitution, ainsi qu'avec les engagements internationaux du Maroc en matière de protection des droits des femmes, notamment à travers la consécration de l'égalité et de la non-discrimination. Dans ce sens, Latifa Jbabdi confie à Medias24 que le Code de la famille est un texte législatif discriminatoire. Elle tient surtout responsables le PJD et ses militants, estimant qu'ils bloquent le débat sur la question de ces réformes. Dans ce sens, l'étude présentée samedi par l'UAF reprend des exemples entravant l'application effective des termes positifs du Code de la famille, tout en mettant en exergue des vides juridiques qui minent ce texte, ouvrant la porte aux pratiques les plus rétrogrades. Latifa Jbabdi énumère la tutelle des enfants, encore exclusive au mari tant que celui-ci est en vie, la continuité du mariage des mineures, la contradiction de quelques articles à ce sujet, ainsi que le laxisme d'une loi qui règlemente la polygamie tout en laissant quelques brèches. La question de l'héritage et du partage du patrimoine acquis pendant le mariage est également évoquée dans cette étude, de même que celle de la pension alimentaire en cas de divorce.