Le délégué du gouvernement à Melilla, Abdelmalik El Barkani, a annoncé hier que 36 migrants sur les 39 arrivés à bord d'embarcations sur les îles Zaffarines – territoires espagnols situés près des côtes marocaines –, puis transférés à Melilla, seront renvoyés au Maroc pour éviter que les «mafias de l'immigration» fassent des archipels espagnols une «nouvelle porte d'entrée en Espagne», rapporte l'agence Europa Press. Le responsable a indiqué que trois d'entre eux seulement ont été accueillis au Centre de séjour temporaire pour les migrants (CETI) de Melilla : deux femmes, dont une enceinte et un mineur, considérés comme des «personnes vulnérables». Les autres sont détenus dans les cellules du quartier général de la police, en attendant que les procédures administratives soient effectuées pour leur rapatriement au Maroc, pays à partir duquel ils sont entrés en Espagne, «conformément à la loi sur l'immigration», a précisé Abdelmalik El Barkani. La délégation du gouvernement à Melilla applique ainsi la politique de retour réservée aux migrants qui arrivent sur les îles espagnoles, situées à quelques mètres des côtes marocaines, pour éviter qu'ils deviennent «de nouveaux accès au territoire espagnol», a insisté le responsable.