Le Maroc et l'UE signent, ce mercredi 13 juillet, un nouveau protocole pour proroger d'un an l'accord de pêche qui les lie depuis 2007. Ce nouveau protocole est quasi identique au précédent, mais insiste à ce que le Maroc fournisse des preuves sur les bénéfices que les populations du Sahara tirent de l'accord de pêche qui comprend les côtes sahariennes. Le Maroc et l'UE renouvellent leur partenariat dans le secteur de la pêche. Le ministre marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, est en déplacement à Bruxelles pour parapher, ce 13 juillet, le nouveau protocole d'accord, validé par le Conseil européen. En février dernier, l'accord avait été reconduit provisoirement jusqu'au mois d'août prochain. Il sera désormais en vigueur jusqu'en février 2012. Le Parlement européen, comme l'y invite le Conseil, devrait à son tour l'approuver. Le nouveau protocole n'est pas si différent du précédent, mais définit d'une part «les possibilités de pêches offertes aux navires de l'UE en fonction du surplus disponible dans les ressources halieutiques des zones de pêche marocaines» et «la contrepartie financière due, de manière distincte, au titre des droits d'accès et au titre d'une contribution dans l'aide au développement de la politique sectorielle de la pêche au Maroc». Cette année devrait donc être cruciale dans les négociations autour des opportunités que génère ce partenariat. Un partenariat qui fait beaucoup de bruit, aussi bien en ce qui concerne ses retombées financières que ses implications politiques. Des rapports commandités par l'UE ont notamment démontré qu'il occasionne des pertes annuelles de 6 millions d'euros à l'Union européenne et met en péril les ressources halieutiques marocaines, en raison de la surexploitation des côtes. Pourtant, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritimes, la signature de l'accord permettra au Maroc de réaliser un gain d'un milliard de dirhams. Sur le plan politique, les eaux territoriales sahariennes constituent encore une source de problèmes. Récemment, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton avait certes reconnu les droits commerciaux du Maroc sur les produits issus des zones sahariennes, mais l'UE continue d'exiger que le Maroc fournisse des preuves des bénéfices que les populations locales tirent de l'accord de pêche. D'ailleurs, il est prévu qu'une disposition particulière concernant cette question figure sur le nouveau protocole signé par les deux parties.