Approuvé par les Européens, l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union Européenne (UE) a finalement été prorogé. Le ministre de l'Agriculture a signé l'accord, qui cadrerait avec la stratégie halieutique du Royaume. Le Polisario tente de centrer le débat sur les eaux territoriales au large du Sahara. Dans un communiqué, le ministère marocain de la Pêche maritime a annoncé la reconduction, jusqu'en 2015 (4 ans), de l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union Européenne (UE), rapporte la MAP. Vendredi 25 février, les deux parties ont signé le nouveau protocole lié à cet accord au ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime. L'accord porte sur la coopération économique, financière, technique et scientifique. Il fixe les conditions d'accès des navires communautaires aux zones de pêche marocaines et les modalités de contrôle des pêches. De plus, les partenariats entre entreprises sont régis par des principes, règles et procédures établis par cet accord de pêche. En vigueur depuis mars 2007, cet accord régit la relation entre le Maroc et l'UE dans le secteur de la pêche. Sa prorogation montre la volonté des deux parties «à disposer d'un cadre de coopération dans le domaine halieutique sur la base d'objectifs convergents de préservation de la ressource halieutique et la durabilité de son exploitation». Un accord qui tombe à pic ? Le protocole lié à l'accord qui permet de gérer l'accès des navires communautaires aux pêcheries marocaines et la contribution de l'Union Européenne pour le soutien du secteur de la Pêche au Maroc a été renouvelé pour une année. Cela favorisera les discussions dans le but d'améliorer «le potentiel de coopération offert par l'Accord». Le pays dispose d'une stratégie halieutique bien définie. Cela s'explique notamment à travers le Plan Halieutis mis en œuvre en octobre 2009. Objectif : une pêche durable, et compétitive valorisant le patrimoine halieutique marocain, et faisant du secteur un moteur de croissance de l'économie marocaine en triplant le PIB sectoriel d'ici 2020. De plus, le Royaume est engagé dans des projets internationaux comme la prévention contre la pêche illicite et l'éradication des filets maillants dérivants. Si la prorogation de l'accord de pêche réjouit les parties prenantes, il n'en est cependant pas de même pour le Front Polisario. Ce dernier a d'ailleurs saisi le Conseil de sécurité pour que soient exclu les eaux territoriales du Sahara occidental. Après que cette question ait également été discuté au Parlement européen, cette partie des eaux territoriales reste cependant incluse dans l'accord.