Les réalisateurs belgo-marocains Adil El Arbi et Bilall Fallah signent un troisième film, «Patser», rapporte la RTBF. Le long-métrage, qui se veut un hommage au cinéma hollywoodien des années 80, raconte l'histoire de quatre jeunes potes de la banlieue d'Anvers, «quatre petits délinquants beaucoup trop ambitieux, entraînés dans une spirale de criminalité et de violence». Un «patser», en flamand, c'est «un type qui se la pète», explique Adil El Arbi. «En bagnole, avec le bling bling… Il aime bien montrer qui est le boss», abonde Bilall Fallah. Adil El Arbi s'épanche : «C'est en fait une nouvelle génération de gangsters qui sont en Hollande et aussi à Anvers. Ils ont grandi avec des clips vidéo, ils jouent tout le temps à GTA5, ils regardent des films comme 'Scarface', des séries comme 'Narcos'. Ils veulent être des gangsters mais plus que ça, ils veulent être des stars de cinéma, des personnages hauts en couleurs, c'est pour ça que c'était logique de faire un film avec ce titre-là, sur ce monde-là, sur cette nouvelle génération de gangsters.» En somme, «c'est un film hollywoodien en Belgique», confirme Bilall Fallah. Les références des deux réalisateurs sont en effet très hollywoodiennes. Ces derniers citent «Les affranchis» et «Le loup de Wall Street» de Scorsese, «Do the right thing» et «Clockers» de Spike Lee ou encore «La cité de Dieu» de Fernando Meirelles et Kátia Lund. «On a vu 'Trainspotting' aussi quand on était jeune, poursuit Adil El Arbi. L'introduction des personnages, dans ce cas-là ça parle de l'héroïne, mais l'originalité de Danny Boyle, il ose faire des trucs, il ose faire des choix qu'on a toujours eu peur de faire mais qu'on a essayé quand même de faire dans ce film. Et bien sûr Edgar Wright. On a monté le film nous-mêmes, mais on n'est pas arrivé à atteindre la perfection d'Edgar Wright. Ça reste une très grosse influence pour nous.»