L'audience du procès de l'agresseur de Lahbib s'est ouverte hier et l'affaire est déjà susceptible de connaître un tournant. Un troisième élément de preuve est désormais retenu contre le prévenu, ce qui pourrait éliminer la possibilité de le faire bénéficier de circonstances atténuantes. Contacté par Yabiladi, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) revient sur les dévellopements du dossier. Le Un septuagénaire d'origine marocaine a été victime d'une agression physique et verbale à caractère islamophobe. Le CCIF s'est saisi de l'affair ...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/55670/france-chibani-marocain-victime-d-une.html Un septuagénaire d'origine marocaine a été victime d'une agression physique et verbale à caractère islamophobe. Le CCIF s'est saisi de l'affaire. ...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/55670/france-chibani-marocain-victime-d-une.h Un septuagénaire d'origine marocaine a été victime d'une agression physique et verbale à caractère islamophobe. Le CCIF s'est saisi de l'affaire. ...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/55670/france-chibani-marocain-victime-d-une.html Un septuagénaire d'origine marocaine a été victime d'une agression physique et verbale à caractère islamophobe. Le CCIF s'est saisi de l'affaire. ...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/55670/france-chibani-marocain-victime-d-une.html Un septuagénaire d'origine marocaine a été victime d'une agression physique et verbale à caractère islamophobe. Le CCIF s'est saisi de l'affaire. ...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/55670/france-chibani-marocain-victime-d-une.html Un septuagénaire d'origine marocaine a été victime d'une agression physique et verbale à caractère islamophobe. Le CCIF s'est saisi de l'affaire. ...Suite : https://www.yabiladi.com/articles/details/55670/france-chibani-marocain-victime-d-une.html Le 2 juillet 2017, une agression à caractère raciste et islamophobe a secoué la commune d'Auneau (Eure-et-Loir, France). Lahbib, un homme de 77, a été roué de coups par un inconnu à sa sortie d'une mosquée. Décrit comme un trentenaire de type caucasien, l'agresseur a suivi le septuagénaire, sur le chemin de son domicile. Saisi par la famille qui a porté plainte, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) s'est constitué comme parti civil dans cette affaire. Il a accompagné hier Lahbib et sa famille pour assister au procès, tenu au tribunal de grande instance de Chartres. La victime a pu décrire son agresseur, qui a été identifié, interpellé et fait donc l'objet de poursuites judiciaires. «Cela représentait pour nous une excellente nouvelle, se réjouit Lila Charef, directrice exécutive du CCIF, dans un entretien avec Yabiladi. Lorsqu'un une agression est commise par un inconnu, il y a malheureusement de fortes chances que celui-ci ne soit pas retrouvé». L'agresseur verra-t-il sa peine réduite ? Le CCIF a récemment appris par son avocat, qui défend Lahbib, que le procureur de la république avait opté pour la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). D'après le site officiel de l'administration française, Service-Public, la CRPC, appelée aussi plaider-coupable, permet d'éviter un procès à une personne qui reconnaît les faits lui étant reprochés. Il s'agit d'une procédure spéciale, à l'occasion de laquelle le procureur propose à l'agresseur une peine, qu'il est libre d'accepter ou de rejeter. Lila Charef est insatisfaite : «on avait l'impression qu'il bénéficiait d'une procédure avantageuse. La peine proposée sera plus clémente. Evidemment, il n'était absolument pas envisageable pour nous de nous plier à cette décision». De son côté, l'avocat du CCIF a mené l'enquête et est arrivé à une constatation. «Pour des affaires de ce type, on ne peut pas recourir à la CRPC», affirme Lila Charef. Des sanctions exemplaires ? Selon les dispositions administratives et juridiques françaises, certains délits spécifiques ne peuvent en effet pas faire l'objet d'un plaider-coupable. L'exclusion d'une possibilité de CRPC concerne les violences, les menaces, les agressions sexuelles et les blessures involontaires, punies par une peine de prison de 5 ans et plus. De ce fait, en cas de violences physiques avec une circonstance aggravante, la peine encourue est de trois ans. Le cumul de deux circonstances aggravantes fait relever la peine à 5 ans. Avec trois circonstances aggravantes, la peine atteint 7 ans d'emprisonnement. A ce propos, Lila Charef déclare : «Dans le cas de monsieur Lahbib, la première circonstance aggravante est le racisme anti-arabe et antimusulman. La deuxième concerne l'état d'ivresse dans lequel se trouvait l'agresseur au moment des faits. Par ailleurs, on s'est aperçu qu'une troisième circonstance aggravante avait été oubliée. Il s'agit de l'état de vulnérabilité de Lahbib – âgé de 77 ans et se déplaçant en béquilles – chose que son agresseur ne pouvait ignorer, étant donné que c'est visible». L'avocat engagé par le CCIF a adressé un fax mettant en lumière l'existence cette troisième circonstance aggravante, qui retirerait le droit de l'agresseur à une quelconque Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, susceptible d'alléger sa peine. Une circulaire vient également appuyer les arguments défendus par le CCIF, puisque la circulaire du 2 septembre 2004 du ministre de la Justice déconseille fortement la CRPC dans les affaires liés au racisme, à la discrimination, et à la non-adéquation avec les intérêts de la société. Suite à l'audience du procès qui a eu lieu hier, l'affaire devrait être renvoyée à une formation collégiale. La directrice exécutive du CCIF espère voir des sanctions exemplaires. «Lahbib est un homme d'un certain âge, rappelle-t-elle à Yabiladi. Il a envie d'en finir avec cette histoire. Il a la chance de pouvoir s'appuyer sur ses enfants qui sont déterminés à rendre justice à leur père».