Enceinte et à terme de grossesse, une femme voilée a été agressée ce lundi 10 mars dans le centre-ville de Bourges. Une jeune maman musulmane, enceinte et voilée, a été violemment agressée par une femme, lundi 10 mars, en plein centre-ville de Bourges, située à près de 240 km au sud de la capitale française, a fait savoir le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) ce mardi. Selon ce dernier, il s'agit d'une agression à caractère islamophobe. L'agresseur, une quinquagénaire, aurait en effet tiré le voile de sa victime par derrière avant de la frapper au niveau du ventre. Intérrogée par le portail du collectif Islamophobie.net, la victime explique : «Il était 15h25, je marchais le long du trottoir lorsqu'une personne à ma gauche, une dame d'une cinquantaine d'années a ralenti puis, a tiré mon foulard par derrière pour me l'arracher…Le geste a été si brusque que j'ai ressenti une douleur au dos». «Je me suis alors retournée pour obtenir des explications, mais elle a recommencé face à moi cette fois-ci, et a tenté de retirer mon foulard une seconde fois en tirant fortement dessus. Par la suite, cette dame, qui m'était complètement inconnue, a poursuivi ses attaques devant de nombreux passants et automobilistes inactifs. J'ai senti de la haine dans son regard, elle m'a alors donnée un coup de pied au niveau du ventre alors que j'arrivais au terme de ma grossesse. C'est à ce moment-là que j'ai ressenti des contractions avec des douleurs au niveau du bas du ventre. Je l'ai alors poussée pour me défendre et la tenir à l'écart […] Elle répétait en boucle: "Les islamistes", "Les islamistes" et aussi "Bim Bim" en mimant le tir d'un pistolet, "Vous allez voir, bientôt ce sera comme la Syrie, Bim Bim"…"Des gens comme vous ne devraient pas exister", en évoquant "arabes", "maghrébins», poursuit la vicitime. Pas de réaction officielle Pour l'instant, les autorités locales n'ont pas encore réagi à cette affaire. Selon la même source, après avoir appelé son époux, celui-ci est arrivé sur les lieux et a contacté la police qui, une fois sur place s'est contentée de «poser quelques questions». La victime, qui était à quelques jours de son accouchement, a été hospitalisée peu après l'agression et s'est vue contrainte d'accoucher. Fort heureusement, la mère et l'enfant se portent bien, a recalibré Babacar Sène, chargé de communication auprés du CCIF, cité par Saphirnews.com.