chambre d'instruction de la cour d'appel de Tanger a réclamé la comparution, dans le cadre d'une enquête pénale, de la journaliste espagnole Helena Maleno, principale activiste pour les droits des migrants dans le sud de l'Espagne, a indiqué hier le site d'information El Diario. Dans des rapports qu'elle a envoyés à son homologue marocain, la police espagnole accuse Helena Maleno d'être impliquée dans des réseaux d'immigration clandestine, rapporte aujourd'hui le journal La Vanguardia. La police espagnole estime que les appels de l'activiste à la SAMESAR (Salvamento Marítimo), chargée de la sûreté maritime dans les eaux espagnoles, pour avertir de la présence d'embarcations de fortune sur la mer, «ont pour objectif d'assurer l'entrer [de migrants irréguliers] sur le territoire espagnol». Les services de sécurité marocains suivent depuis des années les activités d'Helena Maleno pour tenter d'établir ses liens présumés avec des mafias, sans pour autant avoir jusqu'à présent été en mesure d'en apporter la preuve. Le juge marocain qui a convoqué hier l'activiste, particulièrement connue à Tanger où elle a vécu quinze ans, a pris connaissance de la requête de son avocat pour obtenir plus de temps afin de préparer sa défense. En effet, la journaliste et spécialiste de la migration s'est plaint d'être dans l'impossibilité de se défendre. Moins de 24 heures avant sa comparution, «nous n'avions toujours pas connaissance des actions menées par la police espagnole et de l'enquête de la police marocaine». Helena Maleno devrait ainsi comparaître le 27 décembre prochain. «Le temps de préparer la défense et d'accueillir l'immense vague de solidarité que je reçois», a-t-elle écrit hier sur son compte Twitter. El juez aplaza mi declaración al 27 de diciembre. Tiempo para preparar la defensa de las acusaciones e interiorizar la inmensa ola de solidaridad que me llega de todas vosotras. #Seguimos pic.twitter.com/vNwbXZo7wL — Helena Maleno Garzón (@HelenaMaleno) 5 de diciembre de 2017 Le procès contre Helena Maleno s'est ouvert en Espagne il y a cinq ans pour traite d'êtres humains et association avec les réseaux d'immigration clandestine.