L'Espagne a renvoyé jeudi 23 aout 2018, vers le Maroc les 116 migrants entrés clandestinement mercredi a Sebta, lors d'une expulsion collective aussitôt critiquée par des défenseurs des droits humains. « Les 116 migrants subsahariens entrés hier (mercredi) en Espagne de manière illégale à travers la frontière de Ceuta ont été réadmis par le Maroc », a annoncé la préfecture de Sebta dans un communiqué. Cette opération se base sur « la réactivation » d'un accord bilatéral conclu il y a 26 ans par l'Espagne et le Maroc, selon la préfecture. Elle évoque « un procédé administratif de remise au cas par cas » qui comprend « une identification dans des locaux de la police » des migrants, « informés de leurs droits, avec l'assistance juridique nécessaire ». Sur Twitter, l'ONG Caminando Fronteras (Walking borders) a qualifié l'opération d' »énorme violation des droits humains par le gouvernement espagnol ». Sa militante Helena Maleno a condamné une « expulsion collective » en disant, dans un tweet: « L'ONU l'interdit, le gouvernement espagnol l'applique ».