Organisation bancale du Marathon international de Casablanca, rénovation bâclée du stade Mohammed V… Les sociétés de développement local enchaînent les erreurs, jusqu'à mettre parfois en danger la vie des participants des évènements qu'elles organisent. Les sociétés de développement local (SDL) en prennent pour leur grade. Dans son édition du 17 au 23 novembre, La Vie éco consacre un long papier aux couacs accumulés par ces entreprises chargées de la gestion de la chose publique à Casablanca. Pêle-mêle, l'hebdomadaire énumère des «services et équipements communaux de piètre qualité, [un] plan d'action communal (PAC) inexistant à ce jour, [une] banalisation de plusieurs phénomènes nuisibles comme l'occupation de l'espace public». Au total, six sociétés de développement local se partagent actuellement la capitale économique. «Si certaines d'entre elles respectent leurs engagements vis-à-vis de la ville et s'efforcent de faire la différence par rapport à l'ère de la gestion directe, d'autres sont souvent pointées du doigt du fait de leur mauvaise gestion», poursuit l'hebdomadaire. Des déceptions qui s'accumulent Sans surprise, les bourdes à répétition de la société Casa Events & Animation dans l'organisation du marathon international de Casablanca sont relevées. A l'instar de l'édition 2016, l'édition 2017 a été ponctuée de failles en tout genre. Sur la page Facebook de ce rendez-vous sportif annuel, les internautes y sont allés bon train pour fustiger l'organisation, en l'occurrence le manque de sécurité pour les coureurs, contraints de côtoyer les voitures, et le nombre insuffisant de médailles et de ravitaillements. Certains ont dénoncé une organisation «catastrophique», quand d'autres ont carrément appelé au boycott de cette course. La gestion de la billetterie du stade Mohammed V depuis sa réouverture le 3 avril 2017 n'est pas en reste. Au lendemain de ces tant attendues retrouvailles avec le stade mythique de la ville blanche, Médias 24 tirait à boulets rouges sur la société Casa Events & Animation, pointant un «grand amateurisme» et une «faible connaissance des rouages de l'organisation des évènements footballistiques». La Vie éco fustige également la SDL Casa Aménagement, en charge de la rénovation du stade Mohammed V. Les espoirs avaient été douchés lors de la livraison du complexe. «Les travaux réalisés ne reflètent pas le capital investi dans ce projet. Coûts exorbitants des sièges et des deux grands écrans installés, des sanitaires mal positionnés, inaccessibilité pour les personnes à mobilité réduite… Nous avons l'impression qu'il y a un grand écart entre le livrable et le coût ainsi que la durée», estime Salaheddine Nabigha, acteur associatif et observateur de la gestion locale à Casablanca. De leur côté, Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca et son premier adjoint, Abdessamad Haiker, contactés par La Vie éco, n'ont pas souhaité répondre aux sollicitations de l'hebdomadaire.