Le ministre néerlandais de la Sécurité et de la justice, Stef Blok a souligné, jeudi à Rabat, qu'il est extrêmement important de continuer à échanger les expériences et les connaissances entre le Maroc et les Pays-Bas, en matière de lutte antiterroriste, aussi bien de façon bilatérale que sur la scène internationale, via le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF). Intervenant lors d'un atelier initié le 5 et 6 octobre par l'Institut néerlandais au Maroc (NIMAR) et le Centre marocain des études stratégiques (CMES), sous le thème «Radicalisme et extrémisme violent : perspectives et dynamiques en cours», en présence d'une pléiade de chercheurs et d'experts néerlandais et marocains, M. Blok a indiqué que le Maroc et les Pays-Bas partagent non seulement une histoire commune, mais aussi des défis conjoints, notamment sur les questions de radicalisation et de sécurité. Il a souligné l'importance pour les Pays-Bas et le Maroc de combiner leurs efforts et leurs connaissances dans le domaine de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, estimant qu'au-delà du volet sécuritaire, cette lutte repose sur des actions touchant à la fois le côté social, religieux et éducatif. Il a également évoqué le rôle essentiel de la famille et de l'environnement social et religieux, «qui peuvent contribuer à ramener une personne sur le droit chemin et l'aider à trouver sa place dans la société». Certes, les jeunes générations affichent une plus grande réussite sociale, mais ils ont également plus de difficultés avec les questions liées à l'identité, la solidarité et la quête de sens, ce qui les rend réceptifs aux idées radicales, a-t-il encore expliqué.