L'affaire du Centre Jacques Berque (CJB) est-elle remontée jusqu'au ministère français des Affaires étrangères ? Oui, selon le média Maghreb Confidentiel relayé par le Desk, qui indique que le Quai d'Orsay vient d'envoyer, «en tout discrétion», une équipe d'enquêteurs à Rabat pour faire la lumière sur la polémique qui agite l'institut, rattaché au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Vendredi 8 septembre, une pétition avait été mise en ligne sur le site Change.org par un Collectif de jeunes chercheurs, accusant la directrice du CJB, Sabrina Mervin, de «racisme» et de «néocolonialisme». «Nous avons demandé, compte tenu de la situation au CJB suite à la démission de Mme Mervin, qu'il y ait effectivement une mission qui vienne pour inspecter la situation et trouver une solution pour qu'il y ait une direction intérimaire qui soit désignée au CJB, et pour savoir ce qu'il s'est passé et entendre les différentes personnes concernées», confirme une source à l'ambassade de France, contactée ce mardi par Yabiladi. «Le ministère des Affaires étrangères a donc demandé l'envoi d'une mission d'inspection du CNRS pour déterminer quelle pourrait être la gouvernance intérimaire du CJB et déterminer le déroulement des évènements qui ont abouti à la démission de Mme Mervin et rétablir un fonctionnement administratif normal», précise-t-elle. En revanche, celle-ci dément catégoriquement l'information de Maghreb Confidence selon laquelle «au moins une personne responsable au sein de l'ambassade en charge de dossiers de coopération culturelle aurait été mise à pied en raison d'un 'manque de clairvoyance'». «C'est n'importe quoi, absolument faux. Personne n'a été mis à pied dans cette histoire. Ce sont des informations complètement erronées, malheureusement non vérifiées, comme souvent. Je démens», a répondu notre source.