station d'épuration des eaux usées (STEP) de Kénitra, qui sera mise en service fin 2018, est une infrastructure de grande envergure qui tient compte des normes environnementales et contribue à réduire la pollution dans le bassin de Sebou pour un investissement global de 518 millions de dirhams. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra (2015-2020), a été lancé par le roi Mohammed VI en avril 2015. Elle porte sur la réduction des charges polluantes engendrées par les rejets des eaux usées à l'état brut dans l'oued Sebou. Ce projet est financé par les fonds propres de la Régie autonome intercommunale de distribution d'eau, d'électricité et d'assainissement liquide de Kénitra (RAK) et en partie par le Programme national d'assainissement (PNA). Il vise la suppression des rejets directs des eaux usées des villes de Kénitra, Mehdya et de la commune rurale de Sidi Taibi dans l'oued Sebou en interceptant les eaux usées au niveau de l'exutoire de chacun des collecteurs principaux et leur acheminement vers la future STEP, indique un document de la RAK. Etalée sur une superficie de 12 ha, dont environ 7 ha pour la première phase et 5 ha pour l'extension future, la station de traitement est de type boues activées à moyenne charge avec une capacité de traitement d'une pollution équivalente à 700 000 équivalent habitant (EH) à l'horizon 2020 et à 1 050 000 EH à l'horizon 2030, et permet de produire du biogaz en traitant un débit qui s'élève à 92 000 m3/j à l'horizon 2030. Chef-lieu d'une région qui compte parmi les plus compétitives du Maroc sur les plans économique et démographique, la ville de Kénitra connaît une dynamique urbaine soutenue qui rend nécessaire l'adoption de projets ciblés destinés à promouvoir le développement local et à améliorer le cadre de vie de la population en apportant des réponses durables aux besoins engendrés par l'urbanisation.