Le Prix de la littérature arabe 2017, organisé par l'Institut du monde arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère, vient de dévoiler ses lauréats. Et c'est une Marocaine qui a remporté le prix du Jury : l'historienne Yasmine Chami, pour son livre «Mourir est un enchantement» (Actes Sud), indiquent plusieurs sites d'information marocains. Cette diplômée de l'Ecole normale supérieure (ENS) est ex-æquo avec l'écrivain syrien Khaled Khalifa, primé pour «Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville». Le livre de Yasmine Chami relate l'histoire de Sara, une quadragénaire marocaine fragilisée par un diagnostic médical. «Elle se livre au plaisir de redécouvrir le contenu d'un grand sac de toile dans lequel se trouvent pêle-mêle toutes ses photos de famille», lit-on sur le site internet de l'éditeur. Un roman «d'une rare élégance» où un combat des femmes «s'éploie de l'intime à l'universel». La trame tourne autour d'une histoire familiale. Yasmine Chami est diplômée d'anthropologie à l'université de la Sorbonne. Elle est rentrée au Maroc après ses études pour effectuer une série de reportages télévisés sur la société marocaine. La lauréate du prix du Jury enseigne désormais à Casablanca. L'Institut du monde arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère décernent depuis 2013 le Prix de la littérature arabe doté d'un montant de 10 000 euros (près de 112 000 dirhams). Ce dernier est décerné à un écrivain, ressortissant d'un pays membre de la Ligue arabe et auteur d'un ouvrage en français (écrit ou traduit de l'arabe vers le français). Le grand gagnant de l'édition 2017 est l'Irakien Sinon Antoon pour son œuvre «Seul le grenadier».