Le Prix de la littérature arabe 2018, le seul prix français de littérature arabe créé par l'Institut du monde arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère, a été décerné à l'écrivain anglo-égyptien Omar Robert Hamilton pour son roman La ville gagne toujours. La cérémonie de remise du prix se tiendra le 24 octobre prochain au siège de l'Institut du monde arabe à Paris, en présence notamment de son président Jack Lang, de Pierre Leroy, administrateur délégué de la Fondation Jean-Luc Lagardère, du lauréat et de personnalités des arts et des lettres, annonce la Fondation Jean-Luc Lagardère. Le jury du prix a salué « un puissant premier roman, parfaitement maîtrisé, qui nous plonge dans l'Egypte à l'époque de la révolution de 2011 et qui brosse d'émouvants portraits de jeunes égyptiens engagés dans leur combat pour la liberté ». Omar Robert Hamilton est né à Londres en 1984. Après des études de littérature à Oxford, il a réalisé des courts-métrages et cofondé le Festival de Littérature de Palestine. « La Ville gagne toujours » paru aux éditions Gallimard/ Collection « Du monde entier » est son premier roman avec lequel il a fait une entrée remarquée dans le milieu littéraire anglo-saxon. Il a été salué par la critique qui y voit ‘'un premier roman moderne, e pure et de routant, bien loin des sentiers battus''. Les membres du jury ont également souligné la remarquable qualité des livres également retenus dans la dernière sélection de l'édition 2018, à savoir : Nos Richesses, de Kaouther Adimi (Seuil); L'Ombre du soleil, de Taleb Alrefai (Actes Sud) ; Un Jeune homme en colère, de Salim Bachi (Gallimard) ; La Minette de Sikirida, de Rachid El-Daïf (Actes Sud) ; Les Femmes de Karantina, de Nael Eltoukhy (Actes Sud) ; Des Ailes au loin, de Jadd Hilal (Elyzad). Le jury de l'édition 2018 a été présidé par Pierre Leroy, administrateur délégué de la Fondation Jean-Luc Lagardère et comptait notamment parmi ses membres Alexandre Najjar, écrivain et responsable de L'Orient littéraire ; Mahi Binebine, peintre et écrivain, lauréat du Prix du Roman arabe en 2010 ; Mustapha Bouhayati, directeur de la Fondation Luma à Arles ; Marie-Laure Delorme, chef des pages littéraires du Journal du Dimanche ; Jean-Pierre Elkabbach, Journaliste, fondateur et animateur de l'émission Bibliothèque Médicis et Gilles Gauthier, ancien Ambassadeur de France au Yémen, traducteur des livres d'Alaa El Aswany. Le Prix de la Littérature arabe 2017 avait été remporté par Sinan Antoon (Irak) pour son roman ‘' Seul le grenadier (Editions Sindbad / Actes Sud)'', alors qu'une Mention spéciale du jury a été décernée à l'écrivaine marocaine Yasmine Chami pour son roman ‘'Mourir est un enchantement'' paru aux éditions (Actes Sud). Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l'Institut du monde arabe, ce prix est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Elle promeut l'oeuvre d'un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d'un ouvrage écrit ou traduit en français. A travers ce prix, ses fondateurs entendent valoriser et diffuser en France la littérature arabe en plein temps fort de la rentrée littéraire.