Le géant commercial suisse Glencore et l'investisseur en valeurs mobilières américain Carlyle Group se sont associés pour tenter d'acheter la Samir (Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage), espérant récupérer environ 600 millions de dollars des prêts qu'ils ont émis à l'usine avant sa faillite, ont indiqué des sources proches du dossier à l'agence Reuters. Celles-ci ont également fait savoir que le gouvernement marocain table sur un montant d'au moins 2 milliards de dollars pour la vente de la raffinerie située à Mohammedia. Cependant, en raison des dettes colossales accumulées par le groupe industriel, aucune décision concernant sa vente n'a pour l'heure été prise. Si l'accord se concrétise, le groupe Glencore acquerrait alors sa première raffinerie de pétrole. De son côté, celle-ci pourrait redémarrer sa production - condition sine qua non pour le remboursement de ses dettes à un large éventail de créanciers étrangers. Glencore, spécialisée dans le négoce, le courtage et l'extraction de matières premières, a insisté à maintes reprises sur le fait que l'usine doit redémarrer la production afin que les créanciers puissent progressivement récupérer l'argent. De son côté, Mohammed El Krimi, nommé par le tribunal de commerce de Casablanca pour superviser la liquidation de l'usine, a déclaré que les informations portant sur les soumissionnaires et le processus étaient confidentielles. «Je ne peux pas confirmer ou nier», a-t-il déclaré à Reuters.
