L'Algérie et la direction du Polisario évitent, pour l'instant, de commenter le rapport du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur le Sahara occidental. Leurs médias officiels traduisent fidèlement cette gène. Contrairement à la MAP qui a réagi dès les premières heures du mardi à la sortie du rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara, l'APS (Algérir) et la SPS (Polisario) ont bien tardé à le commenter. Et ce n'est que vers midi que l'agence de presse algérienne a ouvert le bal avec la publication d'une première dépêche sans la moindre prise de position. Le texte se contente de souligner la volonté d'Antonio Guterres de relancer le processus de négociation entre le Maroc et le Polisario avec «une nouvelle dynamique et un nouvel esprit» et d'autre part à l'appel lancé par le Portugais aux donateurs d'augmenter les aides humanitaires accordés à la population des camps de Tindouf. Une fois l'article publié, l'agence du Polisario s'est contentée de le rediffuser dans son intégralité. Les membres de la direction du Front observent le silence Trois heures plus tard, l'APS est revenue sur le rapport du Portugais mais sous un autre angle consacré cette fois au refus des autorités marocaines de recevoir l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, l'Américain Christopher Ross. Le média officiel du Polisario n'a pas encore relayé cette dépèche. Le traitement à minima des deux agences du document d'Antonio Guterres n'est pas un cas isolé. Les autres médias du Front n'ont guère brillé par une analyse approfondie du texte. Ce n'est ainsi que mardi soir que le site d'actualité va-t-en-guerre radiomaizirat.net a consacré une brève à l'événement. Et il en est de même pour Futurosahara.net. Tous ces médias ont évité de mentionner la crise de Guerguerate et la «déception» du secrétaire général des Nations Unies concernant le refus de la direction du Polisario de retirer ses milices de la zone tampon. Par ailleurs les hauts cadres du Front observent le silence. Pour l'instant ni M'Hamed Khadad, le coordinateur avec la Minurso, ni Boukhari Ahmed, le représentant du Polisario à l'ONU, n'ont commenté la teneur du rapport. Le Conseil de sécurité devrait examiner le document de Guterres les 19 et 25 avril.